Gérard Collomb salue déjà la mémoire d'un homme qui " a largement amplifié le développement de la ville impulsé par son prédecesseur ".
Le 19 décembre 1910, Francisque Collomb voit le jour dans une cité ouvrière de Saint Rambert en Burgey dans l'Ain. A L'âge de 18 ans, il quitte Saint Rambert pour Lyon où il exerce de nombreux petits boulots avant de racheter l'entreprise de gravure chimique Chimicolor à l'âge de 35 ans.
Devenu un industriel respecté, ce " grand copain " de Frédéric Dard, selon ses propres mots, se lance en politique et devient sénateur du Rhône en 1968. Il occupera cette fonction jusqu'en 1995.
C'est en 1976 qu'il s'installe à la mairie de Lyon un peu par hasard car élu à l'unanimité sans même être candidat, suite au décès de Louis Pradel. Il sera ensuite réélu et restera maire de Lyon jusqu'en 1989. Cette année là, alors qu'il se présente pour la troisième fois, il est finalement battu par Michel Noir.
Selon la formule consacrée, " on lui doit ", notamment, la construction d'Eurexpo en 1984, de la Cité Internationale, de la gare de la Part-Dieu, du pont Winston Churchill ou encore la revalorisation du quartier de Gerland au travers, entre autres, de la création de l'Ecole Normale Supérieure Sciences de Lyon.
L'actuel maire de Lyon, Gérard Collomb (PS), qui ne partage aucune parenté avec Francisque Collomb, a exprimé sa " tristesse et une profonde émotion ". " Avec sa disparition, Lyon perd un de ses plus fidèles serviteurs dont la personnalité discrète et généreuse sucitait l'affection des lyonnais " a t-il ajouté.
Le président de la région, Jean-Jack Queyranne (PS) a quant à lui rendu hommage à " cet homme engagé qui a permis l'essor de l'agglomération lyonnaise ". La ville de Lyon a également annoncé qu'elle mettait un livre d'or à la dispositon des Lyonnais, à l'Hôtel de Ville, dont les drapeaux seront mis en berne en hommage à l'ancien maire.
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