l'espace tête d'or où aura lieu le rassemblement identitaire

Nouvelles insultes et menaces contre Zémorda Khelifi

Après avoir appelé à l’annulation d’un rassemblement identitaire qui devrait se tenir samedi 21 février, la conseillère municipale de Villeurbanne avait reçu des insultes à caractère raciste et des menaces de mort. Même après son dépôt de plainte, les menaces et insultes continuent de fleurir sur les réseaux sociaux.

"Je suis harcelée sur Twitter, la dernière insulte remonte à il n’y a même pas une heure. Ils me taguent et je reçois des notifications, depuis hier cela n’arrête pas", lâche, ulcérée, Zémorda Khelifi. Après avoir demandé au maire de Villeurbanne d’annuler la réunion publique du groupe Génération Identitaire, la présidente du groupe "Rassemblement citoyen Europe Ecologie-Les Verts/Front de gauche" avait reçu un mail anonyme et nauséabond contenant menaces de mort et insultes à caractère raciste, pour lequel elle a déposé plainte. Mais force est de constater que les menaces et insultes, même après le dépôt de plainte, n’ont pas cessé.

Trouble à l’ordre public

Quant à l’annulation de la manifestation, pour qu’elle soit prononcée, il faut caractériser le risque de trouble à l’ordre public. Pas une mince affaire pour Jean-Paul Bret, maire de la ville de Villeurbanne. "L’évaluation de la gravité du trouble à l’ordre public doit être mesurée avec la plus grande prudence. En effet, à plusieurs reprises déjà, le Conseil d’Etat a sanctionné les pouvoirs publics qui, à tort, avaient interdit des réunions publiques de nature politique, estimant que les autorités avaient commis une faute lourde de nature à engager leur responsabilité", explique Jean-Paul Bret dans un courrier adressé à Zémorda Khelifi.

Même s’il "rejette avec la plus grande énergie les thèses de Génération Identitaire et de tous les groupuscules du bloc Identitaire", les jugeant "porteurs de haine, de violence et de xénophobie", le maire de Villeurbanne considère qu’"il est difficile aujourd’hui de déterminer a priori l’existence d’un risque de trouble grave à l’ordre public. Une interdiction sans fondement présenterait un risque juridique important, que les auteurs de la réunion concernée s’empresseraient de démontrer au tribunal".

De son côté, Zémorda Khelifi déplore "la frilosité du maire, compte tenu de ce que l’on peut connaître de ces groupes". "Il y a forcément un risque de trouble grave à l’ordre public, surtout si une contre-manifestation s’organise en même temps. J’en appelle maintenant au préfet", lâche-t-elle. Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, refuse de s'exprimer sur ce sujet pour l'instant.

Identification et condamnation

Face aux menaces et aux insultes, la conseillère municipale peut compter sur de nombreux soutiens. Au premier rang desquels le groupe EELV, l’association SOS Racisme, mais aussi Jean-Paul Bret, qui ont tous manifesté leur soutien à la conseillère municipale, appelant à l’identification et à la condamnation du ou des auteur(s).

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