Hôpital Vinatier
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Un infirmier agressé par un patient au Vinatier

Un infirmier du centre hospitalier du Vinatier a été agressé ce mercredi à l'arme blanche par un patient. La direction se dit rassurée par son état de santé. Une agression qui intervient alors que le personnel avait alerté, la veille, sur la saturation du service des urgences.

Ce mercredi, aux alentours de 9h30, un infirmier du centre hospitalier du Vinatier a été gravement blessé à l'arme blanche par un patient mineur. L'incident s'est produit dans l'unité d'hospitalisation pour adolescents Hubert-Flavigny. L'infirmier, âgé d'une trentaine d'années, a été blessé de 6 coups de couteaux. Si la direction s'est dit rassurée par son état de santé, les syndicats font part de leur colère.

Rappelant un incident similaire en 2002 qui avait coûté la vie à un infirmier, la CGT du Vinatier juge "insupportable de voir les personnels des urgences psychiatriques travailler dans des conditions ignobles pour eux, mais aussi pour les patients".

Déjà avant cette agression, ils avaient tiré la sonnette d'alarme, parlant, dès mardi, d'un "danger grave et imminent" au service des urgences psychiatriques. "Ce dernier accueille 29 patients, alors qu'il n'est doté que de 11 lits", explique l'un des représentants syndicaux. Sur ces patients, cinq devraient être en situation d'isolement, alors que la capacité du service est limitée à 3. Conséquence : "Deux patients sont donc attachés sur des lits simples qui ne sont pas sécurisés".

Ils avaient déjà tenté d'alerter leur direction il y a deux mois et mettent en cause les fermetures de lits décidées en 2012. Les syndicats demandent la réouverture "de toute urgence" de lits sur l'hôpital et d'étoffer, de façon pérenne, les effectifs du service des urgences. "Il y a beaucoup de colère. C'est une population difficile qui est prise en charge au Vinatier. Nous ne sommes pas une clinique qui pouvons choisir nos patients", rappelle la CGT.

Un Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail a été convoqué d'urgence et une réunion a eu lieu dans l'après-midi. Le personnel est appelé à se rassembler ce jeudi, à partir de 8h, entre le bureau des entrées et la chapelle, pour exprimer sa solidarité envers la victime, sa famille et ses collègues et pour mettre en avant ses revendications.

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