Vélo’v : ces nouveaux tarifs qui énervent les Lyonnais

Le nouveau Vélo’v commence par un bad buzz pour la métropole de Lyon. Alors que lundi 18 septembre les élus ont adopté la délibération concernant le mobilier urbain et les services de mobilité Vélo’v, les Lyonnais ont fait part de leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Les raisons de la colère sont, sans ambiguïté, l’augmentation des prix.

Vélo'v trop cher ? À croire les nombreux messages postés sur les réseaux sociaux depuis la présentation du nouveau Vélo'v, l’augmentation des tarifs ne passe pas. Le service est entré dans les usages, mais aussi dans le quotidien des Lyonnais. En acceptant d'importantes augmentations de prix, la métropole touche à ce qui s'est imposé comme l'un des compagnons de nombreux habitants dans la cité. Ainsi, depuis 24 heures, les commentaires négatifs s’enchaînent alors que les messages saluant ce nouveau contrat sont inexistants. "Bonjour les tarifs !!", "Dommage et trop cher", "Si c'est pour devenir plus cher qu'un trajet TCL ça perd de son intérêt"… aucun doute, le premier gros dossier présenté par le nouveau président de la métropole, David Kimelfeld, est un bad buzz.

Lors de la présentation, l'élu a minimisé l'impact de l'augmentation de l'abonnement, qui passe de 25 à 31 euros par an, expliquant qu'elle ne représentait que 50 centimes en plus par mois. Les services de la métropole se sont activés pour montrer que, malgré cette hausse de 24 %, le prix annuel restait dans la moyenne des tarifs dans les autres villes, ce qui est vrai. Mais impossible de parler encore d’“affaire du siècle" pour la métropole : lors de son lancement en 2005, le service était proposé à 5 euros par an. Treize ans plus tard, l’augmentation est donc de 520 %.

+ 166 % pour la carte un jour

La colère se cristallise sur un autre point, où Lyon deviendra le plus mauvais élève : le tarif à la journée passera de 1,50 euro à 4 euros. Aucune autre ville ne pratique aujourd'hui un tarif équivalent. Paris et Nantes, les plus chères, sont à 1,70 euro. Une offre à 4 euros par jour risque de dissuader de nombreux usages : test du service Vélo'v avant un possible abonnement à l'année, utilisation spontanée pour ne pas prendre sa voiture lors d’embouteillages, de travaux, ou même envie impulsive de se promener un jour ensoleillé sans s'engager pour un an… Pas sûr que le ticket à 4 euros dissuade les automobilistes autant que celui à 1,50 euro. Quant à l'apparition d'un ticket 1 trajet à 1,80 euro, elle ne devrait pas apaiser la colère de certains, même si la métropole annonce une gratuité de Vélo'v lors des épisodes de pollution.

Les tarifs à la minute doublent

Enfin, même si 92 % des trajets durent moins de 30 minutes et sont donc “gratuits” (c'est-à-dire compris dans l'abonnement ou le ticket), l’augmentation du coût pour les demi-heures supplémentaires passe mal, elle aussi. Jusqu'à présent, la première demi-heure supplémentaire était à 0,75 euro ; la tarification passe à 0,05 euro la minute, soit 1,50 euro la demi-heure. La deuxième demi-heure payante, facturée jusque-là 1,50 euro, coûtera désormais 3 euros (0,10 la minute). Enfin, la troisième demi-heure payante, toujours à 1,50 euro sur l'ancien contrat, passe à 4,50 euros. Reste à voir quel impact auront ces tarifs à l'usage. Le symbole Vélo'v, que l'on pouvait prendre une journée de manière quasi impulsive sans s'abonner un an, semble désormais en tout cas bien écorné.

Lire aussi : “Un nouveau Vélo’v et des déceptions”

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