Le modèle économique de l’Olympique lyonnais me fait penser à l’installation, genre fuite en avant, de Nicolas Le Bec à la Confluence… sauf que ça coûtera deux cents fois plus.
Le Bec, le bien nommé, avait déjà des plombs dans les deux ailes lorsque Gérard Collomb a “facilité” son installation dans cette grande terre brûlée que va devenir la Confluence… faute à un plan de circulation ubuesque, une extrême médiocrité architecturale et des constructions au rabais.
Un projet bâclé pour cause de perspectives électorales…, exemple de la médiocrité politique de ce début de siècle. Ma grand-mère a vécu les années folles en 1900, pour nous ce sont les années molles.
À Lyon tout est lié, et la médiocrité du chef s’éparpille façon puzzle sur toute l’agglomération…
Du foot, du foot, du foot… Persuadé qu’Aulas avait trouvé la pierre philosophale au bout de sept années de triomphe ininterrompu, Collomb s’est entiché de ce projet de stade des Lumières. Bien entendu, après la crise financière de 2008. Remarquez que ce projet entièrement privé nous a obligé à construire les tuyaux qui vont transporter tous nos citoyens vers l’usine à rêves ; une paille à 200 millions d’euros… moralement pas nette, avec ses expropriations et ses terrains aux prix trafiqués.
Passons. La chose existe et je m’y suis rendu à l’occasion de son inauguration où l’OL défiait la stupéfiante équipe de Troyes animée par des pointures comme Nivet, Darbion et Saunier…
Tout s’est bien terminé ; malgré un flottement à l’heure de jeu, un but hallucinant du seul joueur de Décines présent sur la pelouse a tout changé – une caresse du gauche qui était déjà dans la lucarne adverse bien avant la frappe de Rachid Ghezzal…
Ah oui, le stade. Une bouse architecturale de l’extérieur, le centre commercial d’Ass-Hole City, le cinquième projet des architectes de l’Emirates, plus cheap tu meurs électrocuté… en revanche l’intérieur est magnifique et fonctionnel, respectueux de tous les spectateurs, quel que soit le prix de leur billet.
Et maintenant ? Collomb pense que le foot est une science exacte, que les triomphes vont se succéder, pérenniser l’institution et rentabiliser le tout… Y a pas qu’Afflelou qu’est fou !
À partir d’aujourd’hui et pour de longues années, seule la deuxième place de notre championnat sera accessible, donc qualificative pour la Ligue des champions, clé de la rentabilité du modèle Olympique lyonnais… Comme pour Monaco, Marseille, Saint-Étienne et autres candidats surprises…
La fenêtre étroite va obliger Aulas à modifier radicalement son approche des transferts… qu’un enquêteur fasse la balance commerciale des achats et des ventes depuis le dernier titre du club en 2008 pour remarquer que l’on y a dilapidé la valeur d’un stade.
Gourcuff, par exemple, c’est le prix d’une tribune… et la moitié d’un virage ?
Et le déficit d’exploitation de ces cinq dernières années, c’est la tribune d’en face et l’autre bout du virage.
L’une des faiblesses de l’OL, c’est le conseiller du président. Lacombe, responsable de l’orientation de la politique des achats, un ancien joueur qui joue aujourd’hui à la Play Station en croyant que c’est la vraie vie !
Cela dit, sur le plan financier, on peut admirer le “geste” de Seydoux et son indiscutable soutien à un projet qui ressemble pourtant à un banco de dix contre un…
Le stade étant livré mais toujours pas nommé, il va falloir songer à rembourser les emprunts et régler les premières factures avec une trésorerie pour le moins balbutiante… donc emprunter à nouveau pour faire le joint. Le lac des cygnes !
Aujourd’hui, le club pioche au classement et seul le retour de son meilleur joueur dans le money-time peut lui sauver la mise…
“Fekir revient, Fekir revient parmi les siens”…