Suite à l’annulation le 7 octobre des dernières élections municipales de Vénissieux, les représentants des socialistes vénissians viennent de déposer une requête pour contester le jugement du tribunal administratif devant le Conseil d’État.
Il y avait du gaz dans l'air au PS vénissian, c'est désormais sur le point d'exploser. Les représentants socialistes de Vénissieux, la maire communiste Michèle Picard en porte-étendard, viennent de déposer une requête devant le Conseil d'Etat pour contester le jugement rendu le 7 octobre par la justice lyonnaise. Il y a un mois, le tribunal administratif de la rue Servient avait en effet purement et simplement annulé l'élection municipale de Vénissieux, suivant les conclusions du rapporteur public, qui avait constaté “de nombreuses et graves irrégularités”.
Irrégularités du PS Lofti Ben Khelifa et du frontiste Yvan Benedetti
Deux recours avaient été déposés, par le préfet et par la tête de liste UMP, Christophe Girard. Le premier réclamait l'annulation de l'élection d'Yvan Benedetti et d'Estelle Gagon, de la liste d'extrême droite “Vénissieux fait front”. Le second demandait quant à lui l'annulation pure et simple des deux tours du scrutin, ce qu'il a obtenu.
Des irrégularités auraient été commises par la tête de liste PS, Lotfi Ben Khelifa, et par Yvan Benedetti, tête de liste “Vénissieux fait front”. Beaucoup ont cru que cette liste identitaire était l'émanation du Front national, qui n'avait pourtant pas présenté de liste lors des dernières municipales à Vénissieux.
Or, des colistiers d'Yvan Benedetti n'avaient pas compris qu'ils avaient signé pour une liste identitaire. Certains d'entre eux n'avaient même pas compris du tout qu'ils avaient signé pour être présents sur une liste électorale.
Le rapporteur public a d'ailleurs considéré qu'il y avait un "défaut de consentement" pour une vingtaine de colistiers d'Yvan Benedetti, lequel a été condamné à un an d'inéligibilité par la justice administrative, tout comme Mme Gagon.
Le PS du Rhône solidaire
Il y a quelques jours, dans les colonnes de Lyon Capitale, Michèle Picard, la maire communiste de Vénissieux, nous faisait part de son souhait de faire appel devant le Conseil d’État. "Nous avons un sentiment d'injustice, partagé par les membres de notre liste, mais aussi par de nombreux habitants", poursuivant ainsi : "Les électeurs se sentent bafoués, car ils ont fait gagner notre liste avec plus de 1 000 voix d'avance. Notre liste et nos électeurs sont les victimes de l'annulation."
C'est désormais chose faite. Le PS local a déposé une requête devant la plus haute juridiction administrative. L'initiative est d'ailleurs soutenue par la fédération socialiste du Rhône. "Le Parti socialiste est pleinement solidaire de cette initiative et rappelle son plein soutien à Lotfi Ben Khelifa, fort de 40 % des voix de gauche à Vénissieux en mars", écrit David Kimelfeld, premier secrétaire fédéral, dans un communiqué.
"L'annulation du scrutin dans sa totalité n’est pas juste. Elle remet en cause l’élection de nos candidats qui ont obtenu la confiance des électeurs dans le respect des règles électorales, sans tricherie, et sans le concours des moyens municipaux."
Se mettre a trois pour écrire un article qui fait des amalgames incompréhensibles entre Pc et PS et ne sait faire la différence entre des irrégularités avérées de l'extrême droite et l'innocence prononcée des socialistes ... C'est dimanche mais quand même ...
Mais mon cher Bouba, les amalgames douteux entre le PS et le PC ne sont pas le fait des journalistes, mais bien de celui des représentants locaux du PS et PC. A Vénissieux c'est la grande saga : Je t'aime/je te hais/je reviens négocier, moi non plus... Aujourd’hui, ils sont même 'associés' de fait avec l'ultra-droite de M. Benedetti, puisqu'ils font appel dans le même sens... Même avec la fraicheur du lundi cela rend très perplexe.