L’élection municipale de Vénissieux est annulée

Michèle Picard va devoir rendre son siège et retourner devant les électeurs. Le tribunal administratif de Lyon a annulé l’élection municipale de Vénissieux, suivant en cela les conclusions du rapporteur public, qui avait constaté “de nombreuses et graves irrégularités”.

Deux recours avaient été déposés, par le préfet et par la tête de liste UMP, Christophe Girard. Le premier réclamait l'annulation de l'élection d'Yvan Benedetti et d'Estelle Gagon, de la liste d'extrême droite “Vénissieux fait front”. Le second demandait quant à lui l'annulation pure et simple des deux tours du scrutin, ce qu'il a obtenu.

Des irrégularités auraient été commises par la tête de liste PS, Lotfi Ben Khelifa, et par Yvan Benedetti, tête de liste “Vénissieux fait front”. Beaucoup ont cru que cette liste identitaire était l'émanation du Front national, qui n'avait pourtant pas présenté de liste lors des dernières municipales à Vénissieux.

Or, des colistiers d'Yvan Benedetti n'avaient pas compris qu'ils avaient signé pour une liste identitaire. Certains d'entre eux n'avaient même pas compris du tout qu'ils avaient signé pour être présents sur une liste électorale.

Le rapporteur public a d'ailleurs considéré qu'il y avait un "défaut de consentement" pour une vingtaine de colistiers d'Yvan Bendetti, lequel a été condamné à un an d'inéligibilité par la justice administrative, tout comme Mme Gagon.

La maire de Vénissieux, Michèle Picard, déplore une “profonde injustice et une totale incompréhension” après la décision du tribunal administratif de Lyon. "J'appelle les Vénissians, attachés aux valeurs républicaines, progressistes et de gauche, à se mobiliser et à faire bloc contre une droite libérale et populiste", a-t-elle réagi dans un communiqué.

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