Championnats d'athlétisme vétérans : "Les Français sont en tête"

Les championnats du monde d'athlétisme vétérans, désormais nommés "Masters", sont à mi-parcours. Lundi, la deuxième semaine de compétition a débuté, et s'achèvera le 16 août. Cette compétition se déroule pour la première fois à Lyon, et a conduit 20 000 personnes à venir visiter la ville. Entretien avec un des instigateurs de la compétition, Jean Thomas, président de la commission nationale d'athlétisme masters et membre du World Masters Athletics.

A mi-parcours, quel bilan tirez-vous de cette nouvelle année de championnat ?

Pour le moment, le bilan est très positif. Les Français sont clairement en tête de la compétition, ayant obtenu beaucoup de médailles. Deux français ont d'ailleurs battu des records du monde, donc les performances sportives sont satisfaisantes. L'ambiance est fraternelle, l'organisation se déroule bien, et l'on se prépare à une journée de relais. Ce qui devrait mettre une ambiance de feu ! (Rires)

Dans quels domaines la France s'est-elle distinguée ?

Il faut souligner que, la compétition se jouant sur notre territoire, la délégation française est plus nombreuse. Il y a donc un système de cause à effet, entre le nombre de compétiteurs et la quantité de victoires. En cross et en marche, nous sommes très bien placé. En particulier pour le cross-country et les dix kilomètres. Pour les deux records du monde, ce sont ceux de Jean-Luc Duez (53 ans) en décathlon, et Nicole Alexis (55 ans), en 200 mètres féminin. Derrière la sélection française, on trouve assez traditionnellement l'Allemagne, puis un peu plus loin les Anglais. On devrait voir de nouvelles médailles françaises dans les jours à venir, notamment dans le 20 km marche.

Quels types d'athlètes peuvent concourir durant ces championnats ? Uniquement des anciens professionnels ?

On a peu d'athlètes ayant été des professionnels, finalement. La majorité sont des gens passionnés, concourant habituellement au niveau régional ou interrégional. On a également des gens s'étant mis à l'athlétisme assez tard, pour profiter du temps libre, et qui viennent aux championnats cette année parce que la compétition se déroule en France.

Auparavant, on appelait cette compétition les "championnats du monde d'athlétisme vétérans" : pourquoi avoir choisi le terme de "masters" cette année ?

On est master à partir de 35 ans dans le monde entier, et à partir de 40 ans en France. Dans le milieu de l'athlétisme, et en général aujourd'hui, on reste jeune très longtemps. Il y avait un décalage entre la réalité physique des concurrents et le terme de vétérans. Il était temps que cela change !

Pourquoi les championnats se sont-ils déroulés à Lyon cette année ? C'est un choix de la Fédération française d'athlétisme ?

Pas vraiment. C'est le travail de la commission d'organisation locale. La ligue de Rhône-Alpes est à 95 % à l'instigation et à l'organisation de cette compétition. Nous avons proposé une candidature, avec le soutien des maires des communes où nous voulions que la compétition se déroule.

Combien de personnes sont venues à Lyon pour ces championnats ? Quelles mesures ont été prises pour l'organisation ?

Avec les accompagnants, ces championnats ont emmené 20 000 personnes à Lyon. La plupart d'entre eux restent une semaine. Nous avions évidemment mis en place des sponsors, et une plateforme de gestion de réservation pour les hôtels, avec des tarifs préférentiels.

La canicule ne vous a pas posé problème ?

Nous avions un service médical déjà important. Les conditions climatiques ne nous ont pas forcé à le renforcer, ni à prendre de nouvelles mesures. Il y a toutefois une particularité durant cette compétition : des juges sont mandatés pour surveiller les conditions physiques des athlètes, et peuvent décréter qu'un concurrent doit arrêter la compétition s'il semble que sa santé est en danger.

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