L'alliance entre Laurent Wauquiez (LR), et Patrick Mignola (Modem), semble passer très mal dans les hautes instances du mouvement démocrate. Patrick Mignola, serein, affirme que "personne n'a exprimé de désaccord".
Ce dimanche, un article paru dans le journal l'Opinion affirme qu'à la tête du Modem, l'alliance entre Laurent Wauquiez et Patrick Mignola ne passe définitivement pas. Les dirigeants du parti auraient découvert l'accord dans la presse, et seraient prêt à le contester lors des universités d'été en septembre, tant les convictions politiques de M. Wauquiez rebutent François Bayrou et Marc Fresneau. Joint par Lyon Capitale, Patrick Mignola affirme que le Modem était "au courant des discussions", et que ce n'est qu'un "désaccord de calendrier".
A la fin du mois de juillet dernier, Laurent Wauquiez (LR) et Patrick Mignola (Modem), officialisaient leur alliance pour le premier tour des élections régionales, en décembre prochain, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Après plusieurs mois de désaccord profond, et quelques formules bien senties échangées entre les deux protagonistes, le rapprochement soudain et rapide surprenait beaucoup de monde et subissait le feu des critiques.
"les dirigeants du parti étaient au courant qu'il y avait des discussions"
Pourtant, Patrick Mignola tient tête. "Nous avions exclu toute alliance, donc nous savions qu'il faudrait causer avec Laurent Wauquiez. D'ailleurs, nous nous sommes parlés publiquement d'emblée. C'était beaucoup plus sain, nous explique aujourd'hui Patrick Mignola. Cet accord peut créer des remous, légitimes, au sein de Modem. Mais c'est la même chose au sein des Républicains. Monsieur Wauquiez a fait un pas, nous devons faire de même." D'après Patrick Mignola, cet alliance était absolument nécessaire, notamment pour stopper la progression du Front National dans la région.
Quant aux désaccords avec François Bayrou et Marc Fresneau, qui expliquait que "toutes les configurations sont encore possibles" pour les élections en Auvergne-Rhône-Alpes, Patrick Mignola est serein. D'après le maire de La Ravoire, le problème tient seulement au fait que sa région est allée plus vite que le calendrier national du Modem. "Ils n'ont pas exprimé de désaccord, ils ont dit qu'ils valideraient lors des universités d'été. Il y a un immense soutien sur cet accord", explique-t-il à Lyon Capitale. D'ailleurs, "les dirigeants du parti étaient au courant qu'il y avait des discussions".
Personne n'a exprimé de désaccord... Les adhérents et sympathisants du MODEM n'expriment donc rien du tout ? Ils ont pourtant été consultés, ont réagi et rejeté cet accord !!! Mais sans doute que la démocratie interne est négligeable. P Mignola argue qu'il s'agit d'un texte signé localement, en attente d'une validation nationale qu'il savait ultérieure. Il aurait donc a minima fallut rester discret et prudent. Et prendre lui même l'initiative de consulter la base (un si vilain mot ?) plutôt que de se contenter de l'INFORMER. En outre quand on veut peser, il faut commencer par laisser les électeurs choisir. En s'alliant au premier tour, la force centriste sera noyée face à un Wauquiez qui en lui même est déjà un symbole droitier affirmé. Cet accord s'il est confirmé, est une faute.