L'eurodéputé, proche de Jean-Marie Le Pen, réfléchit à quitter le parti "s'il y avait des prises de position contraires aux valeurs [qu'il défend]". Il qualifie l'exclusion du patriarche de "moralement choquante, politiquement néfaste et juridiquement contestable".
"Même dans mes cauchemars les plus sombres, je n'envisageais pas une telle décision. Je trouve que c'est moralement choquant, politiquement néfaste et juridiquement contestable". Autant le dire, Bruno Gollnisch ne digère pas la décision du bureau exécutif du FN qui a décidé jeudi soir d'exclure le patriarche, Jean-Marie Le Pen, du parti qu'il avait fondé. Interrogé sur RMC, l'ancien président du groupe frontiste au conseil régional de Rhône-Alpes affirme que "c'est pire qu'un crime, c'est une faute". Le député européen doute, comme Jean-Marie le Pen, de la légalité de cette exclusion du Menhir, rappelant que sa situation de président d'honneur du FN lui a été conférée par une assemblée générale, le congrès de Tours.
"Un parti comme les autres"
Mais le FN sera t il toujours le FN sans Jean-Marie Le Pen ? Et pourrait-il garder encore le même nom ? La question se pose à en croire Bruno Gollnisch, qui se demande si l'éviction de Jean-Marie Le Pen n'est pas l'occasion de "se débarrasser de lui en temps que symbole politique". Pour l'eurodéputé, faire rentrer dans « le politiquement correct » un parti dont il affirme qu'il "a toujours manifesté une certaine impertinence" donne "l'image d'un parti comme les autres. Ce qui ne me réjouit pas".
Bruno Gollnisch pourrait-il alors quitter le FN ? En tout cas, il y réfléchit. "Je ne vais pas prendre de position hâtive. Mais s'il y avait des prises de position contraires aux valeurs que je défends et sur lesquelles j'ai été élu, bien sûr".
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