Jean-Charles Kohlhaas
© Tim Douet

Régionales : Kohlhaas "pas sûr" de rallier Queyranne au 2nd tour

Le tête de liste EELV pour les prochaines régionales confie que si la liste qu'il conduit termine derrière le PS au 1er tour et que les militants votent pour l'union de la gauche au 2nd tour, il n'est pas certain d'être de la partie.

A la tête d'un rassemblement entre EELV et des composantes du Front de Gauche, Jean-Charles Kohlhaas (EELV) et Corinne Morel-Darleux (Parti de Gauche) s'estiment capables de "gagner les régionales et diriger cette région". C'est en tout cas ce qu'ils ont affirmé à l'occasion des journées d'été des écologistes à Villeneuve d'Ascq le week-end dernier, où le modèle de leur rassemblement, inspiré par celui qui a porté Eric Piolle à la mairie de Grenoble, a fait des émules et a suscité l'enthousiasme des militants.

Le duo se verrait, au soir du 6 décembre, date du premier tour, arriver devant le PS et mener le jeu des alliances. "Dans le scénario le plus crédible, où on est en tête de la gauche au 1er tour, on proposera à toutes les listes de gauche de nous rejoindre pour battre Laurent Wauquiez". Pas de doute, le candidat Les Républicains est bien identifié comme le véritable adversaire. Pour autant, le président du conseil régional sortant, le socialiste Jean-Jack Queyranne, n'a pas les bonnes grâces du binôme.

"Je ne veux pas renier mes valeurs"

Un scénario moins optimiste pour eux, et qu'ils estiment "peu probable", qui verrait la liste PS en tête au premier tour, susciterait de nombreux débats pour définir la marche à adopter. Jean-Charles Kohlhaas et Corinne Morel-Darleux l'assurent, ils se rangeront derrière le choix des militants qui seront consultés à ce moment-là.

Toutefois, le tête de liste EELV, qui s'est souvent opposé à Jean-Jack Queyranne ces derniers mois sur la question d'Erai, du Lyon-Turin ou encore du Center Parcs de Roybon, ne semble pas enchanté à l'idée de rempiler dans un exécutif dirigé par l'actuel président du conseil régional : "Moi qui me suis battu fortement sur les dossiers comme ERAI et sur quelques autres, j'irai à reculons. Je ne suis pas sûr d'être candidat sur cette fusion parce que je ne veux pas renier mes valeurs".

Une confidence à retrouver dans le numéro de septembre de Lyon Capitale, nouvelle formule, en kiosques le vendredi 28 août.

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