Le Premier ministre s’est rendu, hier jeudi, aux Rencontres nationales du transport public à Eurexpo. Pour soutenir une filière inquiète.
Manuel Valls est arrivé à Lyon le jour où les candidats aux régionales en Auvergne-Rhône-Alpes se renvoyaient la balle sur les TER, leur insécurité présumée, et plus globalement la gestion régionale des transports ferroviaires (voir les demandes de Jean-Jack Queyranne et les réactions de Jean-Charles Kohlhaas et Christophe Boudot). Pour parler transports publics, le Premier ministre avait bien choisi son jour.
En compagnie d'Alain Vidalies, secrétaire d'État chargé des transports, Manuel Valls a évidemment réaffirmé la volonté du Gouvernement de développer le recours aux transports publics, rassurant un secteur touché par les baisses de dotations des collectivités territoriales et les hausses de TVA. Il ne pouvait faire autrement, à moins de deux mois de la conférence de Paris sur le climat...
Le Progrès précise que le Premier ministre a annoncé que le manque à gagner du passage de neuf à onze salariés pour les entreprises devant payer le versement transport (la contribution des employeurs au financement des titres de transport en commun de leurs salariés) "serait intégralement compensé par l'État".
Par ailleurs, Manuel Valls a confirmé que la fixation par les collectivités du montant des amendes de stationnement serait une réalité, même si elle avait été repoussée à 2018. Il s'agit en effet d'un levier important pour les collectivités pour financer le développement des transports publics et lutter contre la fraude.