Hubert Fournier OL
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L'OL s'enfonce encore un peu plus dans la crise

Battu sur la pelouse du promu ajaccien (2-1) sans même avoir fait illusion, Lyon aligne sa troisième défaite consécutive avant une trêve qui s'annonce particulièrement mouvementée.

Le Lyon est mort, sans même se battre. Sur la pelouse d'un surprenant promu qui n'en finit plus d'enchaîner les succès, Hubert Fournier, qui doit négocier avec les nombreuses blessures de ses hommes, avait choisi de se présenter avec une formation à trois défenseurs centraux. Résultat : un nouveau flop. Rien ne semble pouvoir enrayer la fébrilité défensive de l'OL, ni la spirale de résultats négatifs. Avec cette troisième défaite de rang, les Lyonnais enchaîne un sixième match sans victoire en Ligue 1 et pointent à la 9e place, avec 26 petits points. De quoi forcer Jean-Michel Aulas à réagir pendant la trêve. S'il est désormais évident que l'année 2016 s'écrira sans Fournier, le président de l'OL ne fait pas de son technicien l'unique responsable du naufrage lyonnais.

Manque de confiance et d'ambition à tous les étages

Comme face à Nice et Marseille, le Gazélec Ajaccio avait choisi de jouer haut et de mettre la pression sur des visiteurs gones en crise de confiance. Un choix payant qui a permis aux Corses de profiter de la fébrilité lyonnaise pour prendre l'ascendant dans le jeu. Banco ! Ducourtioux se montre dangereux dès la 6e minute sur un corner joué en retrait. La réaction lyonnaise est timide, se limitant à une frappe lointaine de Jordan Ferri. Et après un premier but ajaccien refusé (10e), c'est Mohammed Larbi qui ouvre logiquement le score à la demi-heure de jeu.

Si la défense lyonnaise sombre, par manque d'agressivité dans le duels notamment, les lignes offensives ne permettent pas de redresser la barre. Que dire des coups de pieds arrêtés désastreux de Clément Grenier et du manque de réussite de Claudio Beauvue, deux joueurs qui s'étaient pourtant distingués dans le marasme des dernières semaines ? Inoffensifs devant, apathiques derrière, les Lyonnais marchent sur un fil, à la merci des accélérations d'une équipe ajacienne joueuse. L'OL craque à nouveau et Larbi, encore lui, double la mise à la 67e.

Gonalons n'est toujours pas défenseur

La réduction du score de Clément Grenier (72e) sur un centre de Ghezzal, entré à la plce de Bedimo quelques instants plus tôt, restera anecdotique. Au coeur de cette nouvelle prestation fantomatique de l'OL, son capitaine, Maxime Gonalons, a cristallisé les critiques. Aligné en couverture dans une défense centrale à trois, l'international français, dont le rôle de leader voudrait qu'il sonne la révolte, ne s'est pas montré sous son meilleur jour. Fautif sur les deux buts, il ne semble définitivement pas fait pour ce poste, comme le souligne Pierre Ménès.

"Gonalons n’a pas les qualités pour jouer défenseur central. Il est fort en sentinelle, à la récup’, mais pas au duel. Et il est responsable sur les deux buts de Larbi", écrit le consultant du Canal Football club sur son blog. Reste que la faillite est collective. Pire c'est visiblement l’ensemble de la structure de l'OL qui est déstabilisée. C'est en tout cas l'analyse de Jean-Michel Aulas, qui pointe évoque au passage la responsabilité des joueurs. S'il ne veut pas céder à la panique, en apparence du moins, le président lyonnais annonce "un certain nombre d'adaptations", communiquées à la reprise, le 28 décembre.

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