Ce soir à 21h, l'émission On n'est plus des pigeons revient sur le scandale des biens inoccupés de l'Etat et des collectivités. Avec un zoom sur Lyon, où Lyon Capitale avait enquêté sur les logements vacants des instituteurs.
Lyon Capitale révélait, en octobre 2012, la gabegie des logements vacants de Lyon. A l'époque, 24 000 m2 d'anciens appartements de fonction d'instituteurs était vides dans l'agglomération lyonnaise. Une enquête reprise par On n'est plus des pigeons, qui s'est intéressé au cas lyonnais après avoir recensé les biens publics inoccupés à Paris. Notre journaliste a emmené les équipes de l'émission devant des immeubles vides depuis des années...
26 ans pour réaffecter les appartements
Dans le 8e arrondissement de Lyon, un immeuble de quatre étages reste désespérement vide...et chauffé. Des élus municipaux nous avaient confirmé que la majorité de ces bâtiments étaient chauffés l'hiver : « pour ne pas que les canalisations pètent ». Situé à deux pas d'une école primaire, sa façade décrépie et ses volets rouillés mettent en lumière l'absence de gestion de la collectivité. Pourtant la ville de Lyon a eu 26 ans pour établir des stratégies de réaffectation de ces bâtiments ! Et notamment depuis le 1er aout 1990, où un décret a changé la donne : le statut de professeur des écoles ne donne plus droit à un logement de fonction. L'Etat, le ministère de l'Education nationale et les collectivités savaient donc qu'ils allaient se retrouver avec des centaines de logements vides sur les bras.
87 logements bientôt cédés
Mais depuis, la ville de Lyon a remis le nez dans ses dossiers. En 2012, Gérard Collomb avait laissé se dégrader près de 400 logements d'instituteurs vacants. Interrogés par nos soins, les services de la ville nous ont assuré avoir étudié le problème. « Une première phase de cession ou de mise à disposition à des bailleurs sociaux a été mise en œuvre concernant 5 immeubles. Cela représente un total de 87 logements mis à disposition (ou en cours) de bailleurs sociaux », nous a t-on précisé.
Aujourd’hui, 10.000 logements d’instituteurs seraient vides en France, alors que dans les quatre plus grandes villes du pays 250.000 personnes sont en attente d’un logement social.
L'état est toujours bien placé pour donner des leçons mais toujours le dernier à les appliquer ! Quand je pense que Cécile Duflot voulait faire passer une loi pour que l'église soit obligée de loger des gens dans ses batiments vides http://www.europe1.fr/politique/logement-duflot-interpelle-l-eglise-1332589 (et je suis agnostique, je le précise à toutes fins utiles), elle ferait mieux de faire en sorte que les services de l'état soit un peu plus véloces sur ce dossier (mais 26 ans, c'est un rythme normal je suppose de traitement de dossier...)