S'il souhaite toujours en modifier la date, l’entraîneur du Paris Saint-Germain a confirmé que le match de coupe de France qui opposera les siens à l'OL se jouera bien à Paris, refusant ainsi la proposition de Jean-Michel Aulas.
Jean-Michel Aulas a beau être président, il n'en est pas moins fin tacticien... politique. Devant la demande faite par le PSG de décaler le match de coupe de France qui doit opposer le club de la capitale à l'OL le 9 février au Parc des Princes pour le compte des huitièmes de finale de la coupe de France, JMA avait essayé de profiter de la situation en tentant d'imposer des conditions à cette modification.
Jean-Michel Aulas, grand seigneur en son arène
"Si le PSG souhaite déplacer ce match pour préparer au mieux son match de Ligue des champions, ils trouveront en face d’eux des gens ouverts. Je veux leur montrer que je souhaite vraiment qu’ils gagnent cette coupe d’Europe", avait d'abord déclaré l'homme fort de l'OL dans les colonnes du journal L'Équipe en milieu de semaine.
Fort louable, mais, derrière, JMA avait immédiatement évoqué des contreparties à cet arrangement demandant "que ce soit le même arbitre (Benoît Bastien) que lors du match de coupe de la Ligue, pour lui montrer qu’on ne lui en veut pas". "Ensuite, si le PSG veut voir un beau stade ultramoderne, on va leur proposer d’inverser la rencontre et les accueillir avec plaisir", avait enchaîné Aulas.
Une proposition loin d'être anodine. JMA tente ainsi de renverser la vapeur alors que ce déplacement à Paris remet en cause les ambitions lyonnaises en Coupe de France. D'autant qu'un bon parcours dans cette compétition pourrait compenser les galères de l'OL en championnat. Mais Laurent Blanc le sait, et compte bien garder l'avantage du terrain.
Un mois de février chargé pour le PSG
En conférence de presse vendredi, l'ex-sélectionneur des Bleus est revenu sur la proposition d’Aulas. Concis et efficace comme à son habitude, le technicien parisien joue de sa rhétorique laconique. "Le tirage, c’était quoi ? La réponse est dans le tirage", lâche-t-il. Avant de poursuivre plus longuement : "Nous, on demande d’aménager les choses, que ce soit en championnat ou en coupe de France. Si c'est possible on sera très heureux et si ce n'est pas possible on jouera les matchs dimanche, mercredi et samedi", poursuit Blanc.
Et de conclure, menaçant à demi-mot d'un boycott du match contre Lille : "On a quand même beaucoup d'avance en championnat donc à ce moment là peut-être que les deux matchs les plus importants dans la semaine seront Marseille et Lyon".
Dans l’idéal, le PSG souhaiterait que ce 8e de finale de coupe de France soit joué le mercredi 24 février. Cela afin de reposer un peu des organismes parisiens certainement éprouvés alors que le PSG s’apprête à jouer tous les quatre jours jusqu'à son huitième de finale aller de Ligue des Champions face à Chelsea.