Auvergne-Rhône-Alpes : ambiance économe à la Région

Ce jeudi, les 204 élus régionaux se réunissaient pour la deuxième session du mandat de Laurent Wauquiez. La baisse de leurs indemnités, au vu du vote, semble faire consensus.

La grande majorité des élus régionaux d'Auvergne-Rhône-Alpes acceptent de se serrer la ceinture. Ce jeudi, 186 conseillers régionaux ont voté pour la réduction de 10 % de leurs indemnités. Seuls deux élus ont voté contre, six autres préférant s'abstenir.

Laurent Wauquiez l'avait annoncé, le temps est à l'é-co-no-mie. D'autres mesures ont été décidées dans ce sens, comme la baisse des crédits affectés à la rémunération des collaborateurs ou celle des moyens alloués aux groupes. Les hauts fonctionnaires territoriaux ne seront également plus au nombre de 12, mais de la moitié.

Toutes ces mesures devraient représenter une économie de 17 millions d'euros sur la totalité du mandat, donc sur une durée de 6 ans. Pourtant, Laurent Wauquiez l'annonce en grande pompe, en à peine plus de trois semaines, "27 millions d'euros d'économie ont été réalisés sur le train de vie des élus et de la collectivité". Un chiffre surprenant et assez difficile à croire. Il cumule en réalité les mesures prises lors de la première session plénière (suppression des téléphones portables et des forfaits téléphonique pour les élus, réduction du nombre de vice-présidents et des membres des commissions permanentes) et celles prises aujourd'hui, sur la durée totale du mandat.

Une aide “exceptionnelle” pour les Rafale

Au plan d'urgence pour l'emploi annoncé par le Gouvernement, Laurent Wauquiez refuserait de participer et répond toujours que la région n'est pas un "service déconcentré de l'Etat" et que ce plan est "inacceptable sur le fond". De quoi sérieusement échauffer l'opposition PS, qui considère que la région ne peut pas refuser de participer aux efforts de l'Etat. La publication des récents chiffres du chômage en Auvergne-Rhône-Alpes ne fait que confirmer l'urgence à mettre en place des solutions.

En revanche, un accord de principe a été donné pour une "aide exceptionnelle" à l'entreprise Aubert & Duval. L'entreprise, notamment spécialisée dans les pièces "moteurs" des avions Rafale, est prise de court par les récentes commandes à l'Etat français. Elle a besoin de créer une nouvelle unité pour produire des poudres fines en superalliages, pour un investissement total de 15 millions d'euros. La nouvelle unité de production, sur le site des Ancizes, permettrait de créer une quinzaine d'emplois.

Laurent Wauquiez s'est réjoui ce jeudi de l'accord de principe pour accorder à Aubert & Duval une subvention maximum de 1,2 million d'euros dans le cadre d'une "aide exceptionnelle". "Avec cette délibération, le conseil régional affirme sa volonté de défendre l'emploi et l'innovation sur notre territoire et de s'adapter au rythme des acteurs économiques. Le temps où l'on fait attendre les chefs d'entreprise des mois et des mois avant de prendre une décision sur leurs dossiers est aujourd'hui révolu", a déclaré le président du conseil régional. Pour l'opposition, qui s'est notamment exprimée dans la presse, cette prochaine subvention directe d'une entreprise privée du CAC 40 n'est pas spécialement appréciée.

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