Vaulx-en-Velin : chacun sa tablette au collège Aimé Césaire

Les élèves de cinquième du collège Aimé Césaire à Vaulx-en-Velin, reçoivent aujourd’hui des tablettes tactiles individuelles.

A chacun sa tablette ! C’est l’un des objectifs du plan numérique pour l’école présenté par François Hollande en mai dernier.

C’est dans le cadre de ce plan que les collégiens de trois établissements de la métropole Lyonnaise vont être doté de tablettes individuelles de la marque Acer. Cet après-midi ce sont les élèves de cinquième du collège Aimé Césaire à Vaulx-en-Velin qui ont reçu leurs nouveaux outils de travail. Suivront les classes du collège Victor Grignard (Lyon 8ème) et Jean-Philippe Rameau (Champagne-au-Mont-d’Or). Pendant trois ans, les trois établissements de la Métropole vont donc tester ce nouvel outil d’apprentissage.

"Rapprocher les élèves"

Pour Damien Berthilier, conseiller délégué de la métropole de Lyon en charge de la coordination des projets éducatifs et numériques dans les collèges, les tablettes individuelles vont permettre de rapprocher et réduire les écarts entre élèves dans les classes. "Bien qu’étant un outil de travail, les tablettes ont un côté ludique qui permet de prendre plus de plaisir à apprendre, c’est motivant". Les élèves vont donc totalement s’approprier cet outil et pourront le ramener à la maison.

Avec une telle autonomie on peut s’inquiéter de l’usage que pourraient faire les collégiens avec leurs tablettes. Mais celles-ci sont "conditionnées de façon particulière", donc pas question d’installer n’importe quelle application. Il en va de même pour l’accès à Internet qui n’est possible que sur le réseau du collège qui est filtré. Cependant ces restrictions pourront évoluer : "on doit voir au fil du temps si on élargit ou non l’accès à Internet afin que les élèves aient plus d’autonomie. On verra cela en fonction des usages" explique Damien Berthilier.

"Les tablettes ne sont pas l'Alpha et l'Omega de la politique d'éducation"

Contrairement aux ordinateurs, les tablettes sont plus des outils de consommation que de production. On peut donc se demander quelle est la valeur ajoutée de ces appareils dans un cours classique. "Les tablettes sont équipées d’un clavier amovible mais c’est vrai qu’elles n’ont pas du tout le même usage qu’un ordinateur" admet Damien Berthilier, "ça permet de se déplacer, de se réunir plus facilement pour des travaux de groupes par exemple, on peut toucher des choses" ajoute-t-il. D’un point de vue purement pratique, les tablettes pourraient, à terme, remplacer les manuels scolaires et donc alléger le cartable de beaucoup de collégiens.

Néanmoins le conseiller rappelle que "les tablettes ne sont pas l’Alpha et l’Omega de la politique d’éducation" et souligne le fait que les enseignants ne doivent pas s’appuyer uniquement sur ce nouvel outil.

Une phase test dans trois collèges

Le choix des trois établissements de la phase test ne s’est pas fait au hasard. En étroite collaboration avec l’Education Nationale, la métropole de Lyon a ciblé des collèges variés ayant répondu à un "appel a projet". Alors que l’établissement Jean-Philippe Rameau a déjà mis en place l’utilisation d’objets connectés et d’interfaces numériques dans ses classes, les deux autres collèges sont moins privilégiés. Situés tout les deux en zone d’éducation prioritaire, ils vont tester le dispositif des tablettes individuelles pendant trois ans.

Pour la Métropole l’objectif est "d’accélérer le déploiement des tablettes dans les établissements" confie Damien Berthilier, "pour l’instant sous la forme de classe mobile en attendant les résultats des trois ans de test".

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