Opération anti-djihad
Opération anti-terroriste à Lunel © Sud Radio

Terrorisme : un “massacre” évité à Lyon

Les individus hésitaient entre déclencher une attaque avant ou après être allés en Syrie.

C'est à leur domicile ou à ceux de leurs parents que quatre hommes et une femme ont été interpellés hier dans le Rhône. Depuis deux mois, des investigations étaient menées sur ces individus, notamment sur leurs conversations à propos d'une attaque contre des clubs échangistes.

Selon Le Progrès, il s'agit de quatre hommes âgés de 22 à 27 ans et d'une femme de 20 ans portant le voile intégral. Interpellés à Lyon, Saint-Etienne, Saint-Chamond et Amplepuis, ils ont tous été placés en garde à vue au commissariat central de Lyon.

“Ils allaient faire un massacre”

Une source policière a confié à Lyon Capitale que ces individus "allaient faire un massacre". Le groupe n'avait pas encore décidé si l'attaque se ferait cette semaine ou la semaine suivante, ou s'ils partaient d'abord en Syrie pour organiser une attaque à leur retour. Hier soir, plusieurs armes ont été découvertes lors de nouvelles perquisitions, dont au moins une kalachnikov.

Selon Le Progrès, le groupe avait l'habitude de fréquenter le hall de la gare de la Part-Dieu et sa salle de prière, presque attenante au poste de police. Trois d'entre eux seraient des musulmans convertis, avec une conception "rétrograde et agressive de l'islam", selon une source citée par le quotidien. Deux d'entre eux sont déjà connus des services de police. L'un avait été condamné à Brest pour violence aggravée sur sa conjointe et s'était évadé pendant une permission de sortie. Un autre faisait l'objet d'une fiche S dès le lendemain des attentats du 13 novembre. Contrôlé à Pierre Bénite dans le sud de Lyon par la police, il n'avait pas hésité à tenir des propos d'apologie du terrorisme.

Dans le Rhône, les signalements pour radicalisation ont presque doublé en moins d'un an, plus de 200 personnes auraient été signalées à la plateforme Stop-djihad.

Appels suspects dans les collèges et les lycées

Les messages préenregistrées indiquant la présence de bombe dans plusieurs établissements scolaires de Lyon seraient, selon un site américain, une action de hackeurs surfant sur le djihadisme pour mettre en place un business des plus malveillants.

Les services de renseignement redoutent tout de même que, derrière ces appels, se cachent des opérations visant à tester les modes opératoires et les éventuelles failles. En cas de menace, la préfecture recommande aux établissements scolaires de ne pas céder à la panique et d'appeler le 17 pour prévenir les services de police.

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