Une explosion et des tirs retentissent dans une salle de concert lyonnaise. Rapidement, les blessés affluent et l'hôpital d'instruction des armées de Lyon doit gérer le flux. L'exercice a eu lieu mardi 2 février.
Le scénario rappelle la réalité... et c'est volontaire. “C'est un exercice type Plan Blanc, qui est déclenché en cas d'arrivée de nombreux blessés de n'importe quel type”, explique le médecin-chef Jean-Yves qui a organisé la simulation, “mais avec les attentats on a décidé d'orienter la simulation sur des blessures de guerre, par armes à feu et explosion”.
Hier soir, l'hôpital d'instruction des armées de Lyon s'est préparé au pire.
Surtout un exercice de triage des blessés
Le personnel et la direction de l'établissement n'étaient pas au courant de la date exacte de l'exercice. Une précaution qui permet d'évaluer le temps réel de mobilisation des médecins et soignants. Une fois en place, il fallait trier les blessés entre les urgences absolues ou relatives et les blessés légers.
La vingtaine de victimes étaient interprétées par des étudiants de l'école de santé des armées de Lyon. Pour s'en occuper il y avait une centaine de soignants : médecins réanimateurs, infirmiers, brancardiers ou encore chirurgiens.
Déclenché à 19h, l'exercice s'est terminé à 21h30. Une simulation de courte durée car elle ne comprenait pas le soin des victimes - en bloc opératoire ou service de réanimation par exemple.
Seuls gestes de soins effectués : stopper des hémorragies externes. Mais en temps normal, les victimes arrivent à l'hôpital par le SAMU... qui a donc déjà médicalisés les blessés et effectué les premiers soins.