Depuis jeudi soir, six comédiens professionnels s’affrontent pour tenter de décrocher le prestigieux titre de champion du monde de l’improvisation à Lyon. Après chaque passage sur scène, plus le public applaudit, plus le comédien peut espérer remporter la première position au classement final.
Depuis dix ans, la Bourse du Travail reçoit cette compétition mondiale de l'improvisation. Dans cette pratique théâtrale, le public est très souvent mis à contribution. Pour les mondiaux qui se déroulent ces 25 et 26 février, c'est d'ailleurs lui le seul juge : le grand vainqueur sera celui qui aura obtenu le plus d’applaudissements après chacun de ses passages sur scène. Et dans une salle qui peut accueillir près de 2 000 spectateurs, ça peut faire du bruit. Selon l'organisation, la compétition est extrêmement serrée : "Entre le premier et le dernier, il n'y a que deux points d'écart, et parmi les comédiens, beaucoup sont à égalité", explique la coordinatrice, Jeanne Fené.
L’art de réagir en direct
Dans le trio en tête du classement avant le spectacle de ce soir, on trouve Edouard Waminya pour la Nouvelle-Calédonie, Yves Roffi pour la France et Ismaël Habia, représentant de la Suisse et grand vainqueur du mondial de l'année dernière. Mais, au vu des scores d'hier, rien n'est perdu pour le Suisse Laurent Baier, le Québécois Martin Boily ou le Togolais Olivier Dubois.
À chaque montée sur scène, les comédiens découvrent les décors, costumes ou défis d’improvisation qu'ils vont devoir réaliser. Ils ont entre 5 et 20 minutes sur scène pour donner le meilleur de leur art et imaginer le meilleur jeu. À la Bourse du Travail, le spectacle de ce soir affiche presque complet : sur les 1 840 places disponibles, il n'en reste plus qu'une centaine. "Nous avons de très bons retours sur cette compétition. Les gens du public présents pour la soirée d'hier reviennent pour voir la suite", se réjouit Jeanne Fené.