Gérard Collomb dit “non à l’immigration débridée”

Dans une interview ce mardi soir sur iTélé, Gérard Collomb a déclaré : “Je dis oui pour le droit d’asile, mais non à l’immigration débridée”. Le maire de Lyon a aussi déclaré qu’il n’était pas absent au Sénat.

Gérard Collomb, le maire de Lyon, était sur iTélé ce mardi soir. "Sur les problèmes d'immigration, il y a ceux qui demandent le droit d'asile et l'immigration économique. Moi, je dis oui pour le droit d’asile, mais non à l'immigration débridée", a déclaré Gérard Collomb, alors qu’il était invité à commenter les propos tenus par François Hollande – "Il y a trop d'arrivées d'immigration qui ne devrait pas être là" – dans le livre Un président ne devrait pas dire ça... Les secrets d'un quinquennat de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, qui sort ce mercredi.

Questionné aussi sur la phrase du président de la République "Qu'il y ait un problème avec l'islam, c'est vrai. Nul n'en doute", le président de la métropole a donné sa vision de l'islam en France : "Je pense qu'il faut faire un islam à la française. Il faut que l'État s'implique dans la formation des imams et qu'il ne sous-traite pas à des pays étrangers. À Lyon, je vais créer un Institut français de civilisation musulmane, où je veux que l'on montre la diversité de l'islam. Que cette religion, ce n'est pas seulement Daech mais qu’elle a aussi de très beaux visages et qu'il y a des islams différents selon les pays."

Le difficile cas du cumul des mandats

Taquin, le journaliste a aussi qualifié le sénateur-maire (et président de la métropole) de "cumulard" et lui a demandé pourquoi il soutenait Emmanuel Macron alors que ce dernier a déclaré qu'il "faut aller plus loin sur le cumul des mandats".

"On en a discuté ensemble et je lui ai dit qu'aujourd'hui nous sommes dirigés par une sorte de bureaucratie des partis politiques. Et que, s’il supprime les seuls [Gérard Collomb fait ici allusion aux sénateurs, NdlR] qui ont une vue concrète de la réalité au Parlement, alors il n'ira pas loin", a rétorqué le maire de Lyon.

"Mais vous n'avez pas le temps d'aller au Sénat, où vous êtes l'un des plus absents ? poursuit Olivier Galzi.

Ce n'est pas vrai", répond alors Gérard Collomb.

C'est tout de même un peu vrai, puisqu'il fait partie de 14 sénateurs qui ont été sanctionnés en janvier 2016 par le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), pour absentéisme. Une sanction de 2 100 euros sur le dernier trimestre, soit 700 euros par mois. L'entourage du maire avait plaidé "des impératifs d’agenda". Des impératifs dus à ses fonctions de maire et président de la métropole de Lyon. Preuve que le cumul de ses activités nuit à sa présence au Sénat.

Lire aussi : “Absences sanctionnées au Sénat : le “difficile” cas Gérard Collomb”

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