Copé à Lyon : "un pays doit savoir soutenir l’échec"

Jean-François Copé était mercredi soir à l’école de Commerce de Lyon, dans le 6e. Cet "échange", comme l’a appuyé ce dernier, ressemblait davantage à un premier meeting lyonnais, entouré de ses soutiens, Marc Fraysse et Alexandre Vincendet, qu’à une rencontre devant des étudiants.

Cette rencontre a permis à Jean-François Copé d’exposer une partie de ses idées, en particulier concernant les politiques économiques et sociales.

La première grande idée est bien sûr de sortir de ce "décrochage" et d’opérer une "rupture". Sa solution : gérer l’Etat comme un foyer, ou une entreprise. C’est-à-dire, ne pas dépenser plus qu’on gagne.

Il est revenu sur les "boulets" de l’entreprenariat, représentés par les charges sociales et le Code du travail. C’est son "analyse" pour le redressement du marché du travail.

Un American Dream à la française

Jean-François Copé a mis en avant la nécessité de soutenir les entrepreneurs. Mais soutenir les entrepreneurs signifie sortir de notre système actuel.

Aujourd’hui, un créateur d’entreprise peut être soutenu jusqu’à 24 mois d’allocations chômage. Ce que veut Jean-François Copé, c’est sortir de ce modèle. Il propose d’ "américaniser" l’entreprenariat français, "par le soutien et l’apport de confiance en soi".

"Un pays doit savoir soutenir l’échec", dit-il. "Aux Etats-Unis, on vous dit tout le temps que vous êtes le meilleur", affirme-t-il. "Il faut savoir redonner confiance en nos citoyens qui échouent", continue-t-il. Plus concrètement, un entrepreneur qui échoue doit pouvoir retourner demander un prêt à son banquier, développe le candidat à la primaire de la droite.

Loin du soutien dans l’échec pour Sarkozy

En parlant de soutien dans l’échec, ça n’a pas été le cas concernant Nicolas Sarkozy. "Un Chef d’entreprise qui a de mauvais résultats, il ne peut pas rester Chef d’entreprise. Et nous, on a un ancien Chef d’Etat dont le mandat a entraîné une hausse du chômage, une hausse des violences, qui a été battu aux dernières élections. Mais qui revient quand même en 2017", dit Jean-François Copé.

Il est revenu sur le débat de la Primaire de la droite de la semaine précédente. "On peut pas jouer à cache-cache avec ce qu’on est", explique-t-il. "Un fragile, c’est un fragile. Un courageux, c’est un courageux. Et un tendu, c’est un tendu", dit–il. On vous laisse faire votre propre loto.

Marc Fraysse en soutien à Jean-François Copé

"Vous avez devant vous un futur Président de la République, ce sera peut-être pas demain, mais bientôt ! C’est quelqu’un qui demain sera Grand", affirme Marc Fraysse*.

Après avoir salué les élus et personnalités présentes durant l’échange, Marc Fraysse a dit : "Ici, c’est le pays des Gones, c’est le pays de la résistance, c’est le pays de la victoire".

Pascal Blache était présent sur la tribune aux côtés de Jean-François Copé, mais son entourage précise qu'il ne s'agit pas pour lui d'une démarche de soutien. Le maire du 6e a en effet fait le choix d'aller à la rencontre de tous les candidats à la Primaire venus à Lyon, sans pour l'instant avoir fait de choix.

*Et non Pascal Blache, comme nous l'avons écrit précédemment par erreur. Nos excuses aux intéressés.

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