Bouba Landrille Tchouda, artiste associé à la Maison de la danse cette saison, présente ce vendredi à Décines sa nouvelle création, Boomerang, exploration du groupe et de la violence.
Basé dans l’Isère, Bouba Landrille Tchouda appartient à la mouvance des chorégraphes qui ont fait évoluer la danse hip-hop avec le contemporain, le mélange des cultures mais aussi en y insérant des thématiques sociétales, comme avec sa pièce Murmures sur l’univers carcéral.
Pour retrouver l’énergie contagieuse de la danse urbaine, il réunit ici huit danseurs bien décidés à en découdre avec les obstacles de la vie. Construites à partir de défis, de simulacres de course et de lutte, les formes de danse abordées s’inspirent du boomerang, instrument de chasse ou de jeu plongeant les interprètes dans l’exploration du groupe à l’intérieur de séquences soumises par moments à la violence de notre humanité.
“De tout temps, les individus ont cultivé l’empathie, l’amour pour les leurs, valeurs aussi essentielles que l’instinct de conservation.Mais la fureur, la cruauté et la hargne ont prospéré, pour vaincre l’adversité, pour dominer, se reproduire ou s’inscrire dans la pyramide des prédateurs. (…) Avec la danse, j’essaie d’exprimer et penser le monde, en chair et en os, de changer des choses en toute modestie”, confie le chorégraphe dans l’entretien qu’il nous a accordé pour notre mensuel de novembre.