Le 1er arrondissement de Lyon se déclare "zone hors CETA"

A l'initiative d'Elliott Aubin, 5e adjoint de la maire Nathalie Perrin-Gilbert, 12 des 14 membres du conseil d'arrondissement ont prononcé le vœu d'un "1er arrondissement hors CETA". Un engagement symbolique dans la lignée de celui pris contre le TAFTA en mars 2015.

Manifestation des opposants au traités Tafta et Ceta, le 15 octobre 2016 à Lyon.

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Manifestation des opposants au traités Tafta et Ceta, le 15 octobre 2016 à Lyon.

Un désaccord sur le fond tant que sur la forme. C'est ce qu'a voulu marquer la mairie du 1er en se prononçant "zone hors CETA", fameux acronyme du Canada-EU trade agreement, traduit en français par "Accord économique et commercial global". "Nous tenions à affirmer que nous refusons le contenu et les méthodes de négociation, qui par leur opacité vont à l'encontre du principe de démocratie et de souveraineté populaire", confie ainsi Elliott Aubin, 5e adjoint à la maire du 1er arrondissement. Logique pour un arrondissement qui fait partie depuis le 3 mars 2015, et l'édiction d'un vœu similaire, des 600 collectivités s'étant déclarées "zone hors TAFTA".

Le 1er arrondissement se déclare

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Le 1er arrondissement se déclare "zone hors CETA"

Refuser "cette idéologie libre-échangiste"

"La signature de ce traité, véritable cheval de Troie de futurs accords commerciaux et d’investissement comme le TAFTA, offrirait ainsi une fenêtre de tir à toute entreprise disposant de structures au Canada", regrette le vœu adopté par le conseil d'arrondissement. "Elle participerait à la libéralisation de nos services publics et au démantèlement de notre cadre législatif et réglementaire en matière économique, sociale, environnementale, éducative ou encore culturelle", poursuit le texte. Ce qui conduit finalement les élu(e)s du 1er arrondissement, en votant ce vœu à la majorité, à refuser "cette idéologie libre-échangiste, dont les choix de société mettent en péril les droits fondamentaux de la population et dégradent notre vivre-ensemble".

 

Aucune valeur juridique

Si un tel vœu n'a évidemment aucune valeur juridique, Elliott Aubin en souligne cependant la portée symbolique. La démarche a deux objectifs pour le conseiller du 1er arrondissement. "En tant qu'élus de proximité nous nous devions de faire remonter la crainte des habitants qui se demandent comment ce traité va influencer leur quotidien de demain mais également d'entamer une démarche pédagogique", explique-t-il pour Lyon Capitale. Il argue encore que "plus les gens sont informés à propos de ce traité, plus ils le rejette", et que la mobilisation citoyenne, entre autres, a conduit au gel des négociations concernant le TAFTA.

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