L’Insee vient de publier un rapport sur l’attractivité des métropoles d’Auvergne-Rhône-Alpes. Il montre que les grandes villes concentrent les arrivées d’emplois et d’actifs qualifiés.
Alors que Donald Trump vient d'être élu à la tête des États-Unis à la faveur, entre autres, d'une fracture territoriale entre l'Amérique délaissée et les grandes villes, l'Insee publie un rapport sur l'attractivité des métropoles en Auvergne Rhône-Alpes.
Selon les chiffres de l'Insee, ce sont bien les métropoles qui concentrent les arrivées d’emplois et d’actifs qualifiés. "Attirer de nouvelles activités et des populations contribuant au développement économique constitue une composante importante de la compétitivité des territoires", peut-on lire dans le rapport de l'Insee. À titre d'exemple la zone d’emploi de Lyon a accueilli plus de 4 300 cadres ou personnels de conception et de recherche du secteur privé en 2013, soit le second volume après Paris. Même constat à Grenoble ou Clermont-Ferrand. À l'inverse, Saint-Étienne "souffre d’un manque d’attractivité productive avec un taux nettement plus faible (1,1 ‰) que la moyenne des grandes zones d’emploi", indique l'Insee.
Ainsi, les quatre grandes zones d'emploi (Lyon, Grenoble, Saint-Étienne et Clermont-Ferrand) représentent 64 % de ces nouveaux emplois, alors qu’elles abritent 54 % des emplois totaux d’Auvergne-Rhône-Alpes. À Lyon, le contraste est encore plus fort. La métropole attire 39 % des emplois productifs alors qu'elle ne représente que 27 % de l’emploi régional et 39 % des emplois productifs attirés.
L'étude de l'Insee montre aussi que les retraités ne choisissent pas les grandes villes, mais plutôt "les territoires moins densément peuplés de l’Ardèche, du Cantal et de la Haute-Loire". Avec l’arrivée d’un retraité pour cent habitants présents sur le territoire, Aubenas et Mauriac figurent parmi les dix zones d’emploi métropolitaines les plus attractives pour les seniors en 2013.
