Jean-François Debat©RobinFavier-2

Debat : "Wauquiez est faible avec les forts et fort avec les faibles"

Dans un communiqué Jean-François Debat, le président du groupe PS au conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes a critiqué la politique d'emploi de Laurent Wauquiez notamment concernant son projet sur le RSA.

Le 27 octobre dernier, Laurent Wauquiez avait annoncé en grande pompe son projet expérimental pour pousser les bénéficiaires du RSA à se relancer dans le monde du travail grâce à une prime de 400 euros. Mais, dans le cas où le bénéficiaire manquerait à ses "devoirs", le département radierait le bénéficiaire du RSA. Alors que les élus régionaux débattront de ce projet ce jeudi, Jean-François Debat, le président du groupe socialiste, démocrate, écologiste et apparenté a dénoncé "une mascarade qui permet à M. Wauquiez de pointer du doigt les chômeurs soupçonnés de refuser de travailler", dans un communiqué même s'il a admis que "l'intention affichée semble louable : mieux accompagner les demandeurs d'emploi par des formations adaptées dans des métiers qui recrutent."

L'élu PS critique le choix fait par Laurent Wauquiez dans sa politique de formation : "La nouvelle majorité a d'abord refusé, pour des motifs exclusivement politiciens, de participer au plan '500.000' qui aurait permis, en Auvergne-Rhône-Alpes, à 65.000 personnes de bénéficier d'une formation et d'une chance réelle de retrouver un emploi. Et quelle est cette réponse aux 225.000 bénéficiaires du RSA ? Un dispositif croupion qui concernera ... 1.200 personnes dans toute la Région !? Ce seul chiffre montre qu'il s'agit là d'un alibi dont le seul but est de permettre de menacer de sanctions ceux qui échoueraient dans cette formation : toujours cette obsession de dénoncer les plus pauvres comme des profiteurs."

Pour le maire de Bourg-en-Bresse : "Laurent Wauquiez démontre une nouvelle fois qu'il est faible avec les forts et fort avec les faibles. Lorsque, cette semaine, l'entreprise Aubert et Duval de Firminy, qui a reçu 1,2 million d'euros de subvention publique il y a quelques mois, licencie 70 salariés ? Rien, absolument rien. Plus de rappel des 'règles du jeu', plus de 'droits contre devoirs' : pour eux, aucun critère, aucune sanction !"

"En Auvergne-Rhône-Alpes, on peut toucher des millions d'euros de subventions et licencier des dizaines de personnes sans que cela ne provoque la moindre réaction du Président de Région, qui mène dans le même temps une croisade à l'encontre des bénéficiaires du RSA", a-t-il conclu. Contactée, la région n’a pas souhaitée répondre pour le moment.

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