Lyon : une Nuit Debout sur la question du syndicalisme

Avec la loi Travail, la question du syndicalisme est désormais au cœur de nombreux débats. Face à ce constat, le collectif Nuit Debout organisait à Lyon un quatrième événement dans sa version nouvelle formule, ce samedi 19 novembre, qui avait pour but de créer un débat à propos de l’utilité et des limites de cet outil d’action sociale.

Seuls 43 % des Français font confiance aux syndicats. C’est ce que révèle un sondage de l’institut Odoxa en février dernier. Jugés trop politisés, inadaptés à la société actuelle, inefficaces, les syndicats ne semblent plus être totalement représentatifs des salariés. Face à ce constat, le collectif Nuit Debout Lyon a voulu débattre ce week-end de la thématique et se poser collectivement un certain nombre de questions : pourquoi a-t-on inventé les syndicats ? A quoi servent-ils ? Comment interviennent-ils dans les négociations ? Autant de questions que les citoyens se posent et qui furent discutées entre 13 heures et 21 heures ce samedi à Lyon par une cinquantaine de personnes.

Un taux de syndicalisme qui s'élève à 11 %

Depuis le vote d’une loi en 1884, les syndicats professionnels sont autorisés en France et ont pour but de défendre les intérêts des salariés. Plus le taux à un syndicat est élevé, plus son pouvoir est important. Or, aujourd’hui, il ne s’élève qu’à 11 %. Une chose qui n’est pas étonnante selon Sophie Béroud, enseignante chercheuse à l’université Lyon 2. "L’adhésion se joue sur des partages de convictions idéologiques. Or, le syndicalisme est toujours réprimé et fait l’objet d’oppression" considère-t-elle lors de cette rencontre.

Le défi : trouver des points de convergence

Pourtant, selon un syndiqué CGT, ce faible taux ne remet pas en cause le pouvoir des syndicats. "Nous avons forte capacité de mobilisation en France. Nous refusons le défaitisme, il faut afficher une position combative !", s’exclame-t-il. Tout au long du débat, syndiqués et non syndiqués ont ainsi échangé autour de la question du syndicalisme. Karim, militant associatif depuis plus de 30 ans, est venu en tant que "simple citoyen". "Je suis pour un débat contradictoire, je ne suis pas là pour assister à un étalage des savoirs" , explique-t-il. Selon lui, le défi est de trouver des points de convergence entre tous les acteurs présents.Une convergence qui s’avère pourtant difficile entre les syndicats et le collectif Nuit Debout. L’un réclamant le simple retrait de la loi Travail tandis que l’autre réclamant une refonte totale du système.

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