Primaire à droite : les réactions des élus du Rhône

Ce dimanche soir, lors de notre live spécial primaire de la droite et du centre de nombreux élus locaux ont réagi à la défaite de Nicolas Sarkozy et à la percée de François Fillon. Florilège des réactions.

Michel Havard, président du groupe LR à la Ville de Lyon et soutien d'Alain Juppé : "il n'y a jamais de second tour perdu d'avance, mais évidemment François Fillon a une bonne avance. Une partie du vote Juppé s'est déporté sur François Fillon qui a fait de bons débats. La grosse surprise, c'est le score de Nicolas Sarkozy. Sur le terrain, nous avons clairement ressenti un vote anti-Sarko".

"Si François Fillon est vraiment loin devant, un deuxième tour n'aurait pas de sens"

Michel Forissier, maire de Meyzieu, secrétaire départemental des Républicains et soutien de Nicolas Sarkozy : "François Fillon va être notre candidat. Compte tenu de la remontée de François Fillon cette semaine, la défaite de Nicolas Sarkozy était prévisible. Nous savions que plus il y aurait de votants, plus le score de Nicolas Sarkozy baisserait. J'ai vu aujourd'hui des électeurs nouveaux qui attendent que la droite soit incarnée différemment". Pour le maire de Meyzieu, les électeurs de gauche n'ont pas faussé la primaire. "En s'aventurant dans une primaire, on prenait ce risque. Mais cela ne concerne que 10% des électeurs. C'est simplement gênant".

Michel Forissier s'interroge aussi sur la pertinence d'un deuxième tour : "il appartient à Alain Juppé de prendre la décision. Nous ne sommes pas dans une élection gauche-droite. Si François Fillon est vraiment loin devant, un deuxième tour n'aurait pas de sens".

Yann Compan, conseiller municipal Les Républicains à Bron et soutien de Bruno Le Maire : "nous avons réussi une belle primaire et a priori il n'y a pas de problème d'organisation. Depuis un an, je fais du terrain, hors du cercle militant et j'ai vu qu'il n'y avait pas une attente autour du retour de Nicolas Sarkozy. Les Français ne veulent pas rejouer le match Hollande-Sarkozy. Les trois débats nous ont desservis. On n'a pas su accrocher la confiance des gens. Nous savions qu'un des deux favoris décrocherait et qu'un troisième homme pourrait s'imposer".

"La moralité des gens de gauche est contestable, pas le résultat"

Renaud Pfeffer, maire Les Républicains de Mornant, premier vice-président du conseil départemental et soutien de Nicolas Sarkozy : "beaucoup de gens dans les bureaux de vote. Des gens de droite et aussi des gens de gauche. J'ai même vu des élus de l'opposition dans mon conseil municipal venir voter. Soit les gens de gauche considèrent que leur camp est hors du coup pour 2017 soit ils n'ont pas d'honneur. La moralité des gens de gauche est contestable, pas le résultat. La règle permettait à tout le monde de venir voter", pointe Renaud Pfeffer qui votera François Fillon au deuxième tour : "Il a su porter un discours de rassemblement de la droite et du centre. Il pose des perspectives pour le pays. Il incarne une alternance dont le pays a besoin".

Alexandre Vincendet, maire LR de Rillieux-la-Pape et porte-parole de Jean-François Copé : "Les électeurs ont voté utile et contre Nicolas Sarkozy. Les petits candidats comme Bruno Le Maire sont tous par terre. Les petits pâtissent de la bataille entre les trois gros candidats. Il y a eu une volonté forte d'alternance. Nous ne sommes pas déçus (pour Jean-François Copé). On faisait partie des petits candidats. Le plus important pour nous était que Jean-François Copé ait pu se présenter après avoir été traîné dans la boue pendant deux ans. Il a montré sa force de caractère".

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