Feyzin : une enquête pour établir les conséquences de l'incident

Ce jeudi à 16 heures, l'épaisse fumée dégagée par la torche Nord était une mesure de sécurité afin de brûler les gaz qui ne peuvent être stockés sur la plateforme de la raffinerie. Une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine de l'incident ainsi que ses conséquences sur l'environnement.

Les premières données de l'enquête menée par deux inspecteurs de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), indique qu'une carte électronique défaillante serait à l'origine de l'incident survenu ce jeudi à 16 heures. Afin de ne pas disséminer de gaz toxiques, la torche Nord a été allumé pour les brûler et ainsi pallier au problème technique qui a eu lieu dans l'unité de pétrochimie produisant de l'éthylène et du propylène nécessaire à la fabrication de matières plastiques. Si la raffinerie exploitée par Total assurait dès jeudi que "la combustion de gaz ne génère aucun produit toxique, mais peut être source de bruit et être à l'origine d'un panache de fumée", l'enquête des agents de la Dreal devra comparer d'ici le début de la semaine prochaine les données consacrées aux rejets de la raffinerie enregistrées par Total et les mesures effectuées par l'observatoire de la qualité de l'air de la région (Atmo).

"Difficile d'évaluer les conséquences immédiates de cet incident regrettable"

L'observatoire Atmo a publié une alerte sur son site pour tenir les citoyens informés de l'évolution de la situation : l’heure où l’agglomération lyonnaise est déjà fortement impactée par un épisode de pollution aux particules fines de grande ampleur, il est difficile d’évaluer les conséquences immédiates de cet incident regrettable. Atmo Auvergne Rhône-Alpes n’a mesuré aucune élévation subite des niveaux de particules (PM10) ou de dioxyde de soufre (SO2) sur les capteurs situés autour de la Raffinerie (Feyzin-Stade, Saint-Fons, Pierre-Bénite, Gerland). Sur notre site de Lyon-Centre en revanche, les taux de dioxyde de soufre observés présentent une légère élévation dans l’heure suivant l’incident (mais restent largement en deçà des valeurs réglementaires), ainsi que les taux de PM10, sans que l’on ait la certitude que cela soit lié à l’incident." La mise en place du dispositif "vigilance pollution" de la préfecture dès le début de l'épisode de pollution implique notamment un appel aux industriels à "réduire dans la mesure du possible leurs émissions de particules, à renforcer la surveillance des dispositifs de mesures et de traitement des émissions atmosphériques et de reporter toute activité qui pourrait générer des émissions de particules". Des mesures qui auraient été prises par Total à la raffinerie de Feyzin juste avant l'incident, selon le Progrès. Jusqu'à ce samedi dans la soirée, les opérations de réglage de l'unité à la carte électronique défaillante sont en cours.

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