L'Union des policiers nationaux indépendants lancée à Brignais

Plusieurs collectifs et associations de policiers en colère se sont retrouvés hier à Brignais, au Sud de Lyon, pour porter leurs revendications de manière commune.

Ils sont venus de Lyon, Paris, Lille ou Marseille. Une quarantaine de policiers, portant le mouvement de colère de leurs collègues initiés à l'automne, et bien décidés à continuer la mobilisation. De manière "apolitique et asyndicale", nous précise Michel Bournat, président du Clip Rhône-Alpes (Collectif libre et indépendant de la police). Un des rares à parler à visage découvert, car il est retraité de la police et ne craint plus les retours de bâtons de la hiérarchie.

"Rien n'a changé pour les policiers"

"L'idée était d'abord qu'on puisse se rencontrer pour la première fois, se connaître car nous ne communiquions jusqu'ici que sur les réseaux, explique-t-il. Ce n'est pas évident, car il y a des visions différentes, des histoires de personnalités à gérer. Mais nous avons fini par nous mettre d'accord sur la constitution d'une union nationale."

Ce sera donc l'UPNI, Union des policiers nationaux indépendants. "Malgré les annonces du ministre Bernard Cazeneuve et quelques saupoudrages de moyens et matériels par endroits, rien n'a changé concrètement pour les policiers depuis les manifestations. Nous avons donc constitué des groupes de travail sur les sujets de la légitime défense ou de la réforme de la garde à vue, et nous synthétiserons les travaux dans un cahier de revendications. L'objectif est d'être reçu par le ministre Bruno Le Roux. Car les initiatives locales et isolées ne donnent rien."

Manifestation nationale le 26 janvier

Sans moyens, et face à la pression hiérarchique et le scepticisme des syndicats de policiers, cette nouvelle union compte sur une résonance nationale plus forte pour recruter et mobiliser davantage. "Depuis le lancement hier, on sent que ça bouge sur les réseaux. De nombreux collègues attendaient cela. Et on sent que la hiérarchie suit ça de très près aussi, elle a peur que le mouvement prenne de l'ampleur."

Le prochain rendez-vous est fixé : le 26 janvier, des manifestations sur tout le territoire devraient avoir lieu. À Lyon, elle se fera en soirée, probablement place Bellecour.

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