David Kimelfeld Emmanuel Macron Gérard Collomb
© Tim Douet

David Kimelfeld : “Si la sanction doit tomber, ça tombera”

Jean-Christophe Cambadélis a annoncé ce mardi que ceux qui parraineraient Emmanuel Macron “ne seraient plus au Parti socialiste”. Le premier secrétaire du PS a aussi dit qu’il sanctionnerait “sans problème” Gérard Collomb, car “on ne peut pas être à la fois dans l’équipe du Parti socialiste et parrainer l’équipe adverse”. Comme le maire de Lyon, David Kimelfeld, premier secrétaire de la fédération PS du Rhône, est pleinement concerné par cette situation puisqu’il milite activement pour le candidat En Marche. Il a répondu aux questions de Lyon Capitale.

Lyon Capitale : David Kimelfeld, vous soutenez Emmanuel Macron. Êtes vous inquiet après les déclarations de Jean-Christophe Cambadélis ?

David Kimelfeld : Non, ça ne m’inquiète pas. Mais je pense qu’il faut se garder de toute décision hâtive. Parce qu’il y aura un moment donné une nécessité de discussion. Il y aura un candidat de l’extrême droite ou de la droite au second tour et il faudra une adhésion à un candidat autre pour le battre. Aujourd’hui, le seul objectif, c’est d’être en capacité de battre le candidat de la droite et de l’extrême droite. Et je pense que seul Emmanuel Macron peut le faire.

Allez-vous donner votre investiture à Emmanuel Macron ?

Il ne faut pas être schizophrène. Bien évidemment, je vais donner mon investiture à Emmanuel Macron et pas à Benoît Hamon. Sur ce point, j’ai été clair en donnant mon choix il y a longtemps. Parce que mon seul objectif c’est de faire gagner Emmanuel Macron face à la droite et l’extrême droite.

Pourtant, les statuts du PS stipulent que les adhérents du PS doivent soutenir “les seuls candidats à des fonctions électives qui sont effectivement investis ou soutenus par le Parti socialiste”.

Les statuts, c’est une chose. Mais ce ne serait pas la première fois qu’ils seraient regardés avec souplesse. Il y a eu une époque où l’on demandait à certains élus de parrainer d’autres candidats. À l’époque de Jospin, on disait que pour le pluralisme il fallait soutenir Christiane Taubira ou d’autres. Ma position, c’est que tout ce qui relève de l’affrontement est à éviter. Après, si la sanction doit tomber, ça tombera. Et ça ne me fera pas changer d’avis, parce que encore une fois, ça fait longtemps que j’ai dit que j’apporterais mon soutien à Macron. D’ailleurs, comme Gérard Collomb l’a bien dit, il y a eu des frondeurs qui n’ont jamais été exclus du PS. C’est à Cambadélis de voir s’il y a deux poids deux mesures.

Sur le fond, la victoire de Benoît Hamon à la primaire face à Manuel Valls et la possible alliance du PS avec Jean-Luc Mélenchon ne vous éloigne-t-elle pas, de fait, du Parti socialiste, qui est devenu celui des frondeurs ?

Il ne faut pas confondre la primaire et le PS. Je ne suis pas sûr que les militants socialistes veuillent une alliance avec Mélenchon. Moi, mon sujet, c’est de voir comment aider Macron. Et ce n’est pas la peine de dramatiser comme le fait Jean-Christophe Cambadélis, même s’il est maître du jeu.

Lire aussi : “Qui pour remplacer Kimelfeld à la tête du PS lyonnais ?”

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