Alceste opéra 2017 Deshayes
© Jean-Louis Fernandez

Alceste d’amour tragique à l’opéra de Lyon

Stefano Montanari, Alex Ollé (La Fura dels Baus), Karine Deshayes : du beau monde à l’opéra pour une tragédie-opéra du XVIIIe inspirée d’Euripide.

La première tragédie grecque d’Euripide nous relate un sacrifice, celui d’Alceste, princesse de Thessalie, qui accepte de mourir pour son époux Admète. Au nom de l’amour, bien entendu, sans quoi pas de tragédie ! C’est de ce drame à l’antique dont s’inspirent les librettistes de l’opéra Alceste, l’Italien Calzabigi tout d’abord, puis du Roullet pour la version française. Le compositeur Gluck, quant à lui, nous livre cette tragédie-opéra novatrice, qualifiée de chef-d’œuvre “de toute la musique théâtrale” dans Le Mercure de France de mai 1776.
 C’est donc avec les Lumières françaises du XVIIIe siècle que s’achève la saison de l’Opéra de Lyon et l’on appréciera le casting de cette production qui confie la mise en scène à l’avant-gardiste Alex Ollé (La Fura dels Baus). Qui dit XVIIIe siècle – du moins à Lyon – dit Stefano Montanari à la baguette, le chef et violoniste baroque italien s’étant en quelques saisons forgé une solide réputation en tant que préposé aux œuvres préromantiques.
On saluera également la distribution, qui fait la part belle à la jeune relève du domaine lyrique français avec la soprano Karine Deshayes (brillante Reine de la nuit dans la dernière Flûte enchantée entendue à Lyon) et le ténor Julien Behr, originaire de Lyon, dont on attend également beaucoup.

Alceste – Du 2 au 17 mai (attention préavis de grève le 4 mai – report possible sur le 17), à l’opéra de Lyon.
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