La revue Topo est le premier lauréat du prix Lyon BD nouvelle formule. Le festival, qui culminera autour du week-end des 10 et 11 juin, a décidé de récompenser désormais un projet qui “décloisonne la BD”.
"Décloisonner la BD", c'est le nouveau mot d'ordre de l'équipe du festival Lyon BD. Pour sa 12e édition, le festival a choisi de faire table rase des différents prix qu'il pouvait jusqu'ici remettre, pour en attribuer un seul, officiellement baptisé “prix Lyon BD – Le Monde – Sofia, la bande dessinée décloisonnée”. Doté de 3 000 euros, il récompensera chaque année une initiative, un collectif ou un projet "ayant œuvré au décloisonnement de la bande dessinée".
Le festival aurait aussi bien pu s'attribuer le prix à lui-même, tant sa définition semble correspondre aux priorités qu'il s'est données depuis dix ans et qui lui valent désormais une certaine reconnaissance européenne.
Lisa Mandel : “Topo, une revue en réalité pour tous”
Pour cette première, c'est la revue Topo, petite sœur de La Revue dessinée, qui a été sélectionnée. Interrogée par Lyon Capitale, la "marraine" du prix, Lisa Mandel, s'en félicite : "Ça correspond bien à ce prix censé faire exploser les cadres en BD. Ce ne sont pas les seuls à faire de la BD reportage, mais ils se sont attaqués à un public ado, avec l’objectif de faire une passerelle entre la BD qu’on lit enfant et celle qu’on lit adulte." L'auteure des Nouvelles de la jungle (de Calais), poursuit : "Topo, c’est officiellement pour les moins de 20 ans, officieusement pour les 13 ans, mais en réalité pour tous, avec en plus l’idée d’ouvrir l’esprit du lecteur à des styles auxquels il n’était pas habitué, puisqu’on y trouve de la BD mainstream comme de la BD indé." Les autres nominés étaient Amnesty International, le blog BD du LHC, Fremok pour un travail auprès d'un public handicapé, la revue Groom (hors-série consacré à l'actualité lancé par Spirou), la revue libanaise Samadal, le mensuel Les Rues de Lyon et la collection La Petite Bédéthèque des Savoirs.