Nathalie Perrin-Giblert, la maire du 1er arrondissement, candidate dans la 2e circonscription du Rhône, est l’invitée de L’Autre Direct.
Lyon Capitale : Candidate du Gram et du PS. Votre positionnement politique a longtemps été incertain puisque vous rêviez d'avoir l'étiquette de la France Insoumise qui correspond peut-être plus à votre positionnement politique que celle du PS ?
Nathalie Perrin-Giblert : Vous me prêtez beaucoup d'intentions et de faits non avérés. J'ai créé le Gram en 2011. Je me suis présentée aux élections municipales en 2014 sous une étiquette citoyenne après mon exclusion du PS. Une étiquette que je garde aujourd'hui. Que différents mouvements, rassemblements et partis de gauche se retrouvent dans mes valeurs, derrière ma personnalité et mes convictions, c'est un fait. Et tant mieux parce que les Françaises et Français demandent ce rassemblement pour que la gauche puisse enfin faire entendre sa voix.
La France Insoumise présente une candidate face à vous sur un positionnement politique similaire. Quelle est la différence entre les Insoumis et vous ?
Je crois que c'est une différence de conception de l'action politique. Moi, je défends une action politique horizontale. Moi je défends une diversité, une gauche unie avec différentes sensibilités. Alors que, dans les faits, la France Insoumise a un modèle plus vertical, hiérarchisé et autoritaire qui ne me correspond pas. Je n'ai donc pas signé leur fameuse charte, qui semblait beaucoup trop me lier en faisant primer l'exécutif sur le législatif. Mais, quand on est pour une VIe République, on défend un autre mode, qui n'est pas l'hyper-présidentialisation, qui n'est pas l'hyper-personnalisation, mais qui est la prime à la loi et au Parlement que je ne retrouvais pas dans la charte. Mais j'ai bon espoir que nous nous retrouvions sur les 80% du programme qui peuvent nous réunir. Après, j'ai aussi des différences sur la politique extérieure, sur la Syrie, et je voulais faire entendre ces différences.
Cataloguez-vous à gauche Hubert Julien-Laferrière, le candidat En Marche dans votre circonscription ?
Non, bien sûr que non. M. Julien-Laferrière défend des idées de droite, c'est donc un homme engagé à droite. Le modèle que nous avons à Lyon est une politique pour le moins de centre-droit. D'ailleurs, Gérard Collomb ne s'en cache pas. Lyon est le berceau du macronisme et le candidat Macron est un candidat de droite. On le voit sur les discussions sur la loi Travail. C'est un retour en arrière. C'est les années Thatcher avec un projet ancien, très libéral et de droite.