Afin de faciliter l’accès aux soins, le stationnement des véhicules des professionnels médicaux et paramédicaux sera gratuit à Villeurbanne, contrairement à Lyon.
Décidément, après avoir comparé Gérard Collomb à Don Corleone, Jean-Paul Bret essaie de ne rien faire comme son homologue lyonnais. Dans un communiqué de presse envoyé ce matin, le maire de Villeurbanne annonce la gratuité des stationnements des professionnels de santé afin de permettre l’accès aux soins à domicile. Ces derniers auront une heure et demie de stationnement gratuit lorsqu’ils effectueront des visites à domicile. Ce temps de gratuité sera renouvelable à chaque visite. Par ailleurs, en dehors des visites à domicile, le stationnement de leurs véhicules demeurera payant selon la tarification en vigueur. Une réglementation prise en accord avec les Ordres et les Unions régionales des médecins, des sages-femmes, des infirmiers et des orthophonistes et avec SOS médecins. “Avec l'espérance de vie qui augmente, il s’agit de répondre au souhait des habitants de demeurer chez eux le plus longtemps possible. Le temps de l’hospitalisation se réduit. Des thérapies qui, il y a peu encore, se pratiquaient à l’hôpital sont désormais possibles au domicile du patient. Toutes ces évolutions nécessitent dès lors de recourir, de plus en plus, à des professionnels de santé mobiles”, indique la municipalité de Villeurbanne. Cette réglementation s’appliquera à partir du 1er janvier 2018. En attendant, les professionnels de santé ne pourront s’affranchir du passage obligé à l’horodateur.
Une amélioration qui n’a toujours pas vu le jour à Lyon
Une gratuité de stationnement qui n’existe pas à Lyon où la ville a mis en place un système de tarification pour le stationnement de certaines professions. Appliqué depuis le 1er janvier dernier, ce système propose aux professionnels de santé, entre autres, un système d’abonnement de 240€ par véhicule. En avril dernier, un membre de la Fédération des Médecins de France faisait part de sa colère à Lyon Capitale : “De nombreux médecins ne souhaitent plus faire de visites à domicile face à ces nouvelles contraintes”. Cette tarification pourrait ainsi décourager les professionnels à l’exercice de leur métier. Pour apaiser la colère de ces derniers, la ville a tout de même essayé de proposer une alternative en abaissant le prix de l’abonnement à 120€. Une proposition qui ne satisfait toujours pas les professionnels de santé qui regrettent de devoir “payer pour travailler”.