Deux déléguées syndicales en conflit avec la direction de l’entreprise ont été reçues ce mardi dans les locaux de Vortex à Vaulx-en-Velin. Ils risquent un licenciement.
Article mis à jour le 4 juillet à 16h30
Elles avaient rendu public un enregistrement dans lequel on entendait la direction de l’entreprise proposer une rémunération pour aller manifester devant la préfecture. Sous couvert "d’union sacrée pour sauver les marchés", la direction comptait ainsi peser sur les négociations concernant les délégations de service public passées avec le département et la métropole. Les salariés concernés étaient convoqués ce matin en entretien préalable de licenciement.
Dès 10h ce mardi matin, ils étaient une trentaine de personnes présentes devant le siège de Vortex à Vaulx-en-Velin pour les soutenir. "On est plutôt confiants, ils savent ce qu’ils ont à se reprocher" nous confiait un salarié. Selon lui, l’avertissement reçu par les deux salariées ne comportait "aucune raison officielle". Guilhem Sala, contacté par Lyon Capitale, avait reconnu avoir sollicités les deux salariés en se justifiant que "dans les manifestations de routiers, il est courant que l’employeur rémunère les employés pour manifester".
Sous les huées des syndicalistes et des salariés, ce dernier est arrivé ce matin sans faire de commentaires accompagnés de son DRH. "Il est venu ! Il est déterminé", a alors lancé un manifestant. Depuis le début du conflit, c’est la première fois que le directeur se déplace en personne pour rencontrer les salariés. Contrairement à ce que nous écrivions, l’entreprise n’a pas encore rendu sa décision. Vincent Dumoulin, le directeur du développement et de la communication de Vortex a indiqué que "l’entreprise Vortex ne communiquera sa décision qu’à l’issue du délai légal de réflexion de 48 heures. S’agissant en outre de délégués syndicaux et donc de salariés protégés, toute décision de licenciement serait soumise à autorisation de l’inspection du travail.” À la sortie de l’entretien, les salariés de Vortex se sont montrés plus confiants et indiquaient “qu’il sera question d’une sanction plutôt que d’un licenciement”.