Quatre candidats vont se présenter ce lundi à 17 h pour succéder à Gérard Collomb aux fonctions de maire de Lyon : Georges Képénékian (PS), Stéphane Guilland (LR), Denis Broliquier (UDI) et Nathalie Perrin-Gilbert (Gram).
Georges Képénékian, actuel adjoint à la culture et chirurgien dans le civil, fait évidemment figure de favori puisque désigné par le nouveau ministre de l’Intérieur pour lui succéder. Un choix logique, M. Képénékian étant son premier adjoint depuis 2014. C’est aussi lui qui a mené le plan “marge de manœuvre”, mis en place pour réduire les dépenses de la municipalité. “À la différence de David Kimelfeld [élu à la présidence de la métropole le 10 juillet, NdlR], il a dû faire le sale boulot”, confiait en juin un proche du probable futur maire de Lyon. Disposant d’une large majorité, Georges Képénékian devrait être très facilement élu.
Face à lui, Stéphane Guilland, élu du 8e arrondissement promu chef de l’opposition LR en décembre 2016 après le départ de Michel Havard. “À l’heure où certains voudraient faire croire que l’uniformité est l’avenir, il [nous] est apparu important de rappeler à travers cette candidature le message de la force politique de ce groupe municipal, force politique qui s’inscrit dans une opposition vigilante tout en sachant approuver ce qui va dans le bon sens”, a écrit le groupe Les Républicains du conseil municipal dans un communiqué. Un groupe qui veut se différencier de la majorité sur la hausse de la fiscalité, les rythmes scolaires, les équilibres en matière de logement, le stationnement, la prévention de la délinquance, mais également sur la gouvernance et l’autonomie des mairies d’arrondissement. Élu depuis 2008, les chances de Stéphane Guilland d’accéder au fauteuil de premier magistrat sont plus que maigres.
Denis Broliquier, le maire du 2e arrondissement, sera lui aussi candidat pour succéder à Gérard Collomb. Candidat (UDI) dans la 2e circonscription du Rhône aux législatives, il a été éliminé au premier tour, ne recueillant que 8,40 % des suffrages contre 8,49 % pour Laurence Balas, la candidate LR. Denis Broliquier a d’ores et déjà annoncé que sa candidature avait pour ambition “de faire vivre à Lyon une expression du centre droit, indépendante et porteuse d’une vraie volonté de réforme de notre gouvernance”. Ayant peu de chance d’être élu, il a aussi expliqué vouloir incarner une “opposition au maire de Lyon (…) sans idéologie, au service du développement de notre ville et du bien-être de [ses] concitoyens”.
Dernière candidate, Nathalie Perrin-Gilbert. Ancienne protégée de Gérard Collomb, la maire du 1er arrondissement depuis 2001 a rompu avec son mentor au début de son second mandat municipal en 2008, avant de larguer les amarres et de se présenter sous l’étiquette Gram (Groupe de réflexion et d’actions métropolitaines) en 2014. Aux législatives de juin, elle a réalisé un très bon score (47,19 %) dans la 2e circonscription face au candidat En Marche, Hubert-Julien-Laferrière, et s’est encore un peu plus affirmée comme la principale opposante à gauche du maire de Lyon en l’emportant très largement dans son arrondissement (60,10 %). Elle présente sa candidature aux fonctions de maire pour “incarner un désir d’une politique plus à gauche à Lyon”, a-t-elle déclaré au journal Le Progrès. “Ce n’est pas faire offense à Georges Képénékian et Richard Brumm que de considérer qu’ils n’ont pas cette légitimité aux yeux des Lyonnais et des Lyonnaises”, a-t-elle ajouté. Nathalie Perrin-Gilbert n’a cependant presque aucune chance d’être élue, son groupe ne comprenant que trois membres.