Après seize années de “règne”, Gérard Collomb va abandonner ce lundi soir son mandat de maire de Lyon. Georges Képénékian, actuel premier adjoint à la culture, va lui succéder. Peu de suspens entoure son élection, mais le départ du nouveau ministre de l’Intérieur a fait rejaillir quelques tensions dans la majorité municipale.
Alors qu'à la métropole de Lyon, Gérard Collomb a dû composer avec les élus de centre-droit pour faire adouber David Kimelfeld comme son successeur, le conseil municipal de ce lundi après-midi, qui doit voir Georges Képénékian devenir maire de Lyon, se présente sous des auspices bien plus favorables. Les élus des listes Collomb, à dominante PS, sont majoritaires. Les candidatures de Nathalie Perrin-Gilbert, Denis Broliquier ou encore Stéphane Guilland auront seulement valeur de témoignage. Les débauchages un temps envisagés ne devraient pas être au rendez-vous de cette page de la vie politique lyonnaise qui se tourne. Michel Havard, comme à la métropole, siégera désormais en non-inscrit. Djida Tazdaït quitte le groupe UDI pour rejoindre les rangs de la majorité de Gérard Collomb.
Tension autour de Richard Brumm
Le poste d'adjoint à la culture, qui a été proposé à de nombreux élus Les Républicains (Michel Havard, Pascal Blache ou Emmanuel Hamelin), devrait finalement rester dans la majorité. "Nous avons la majorité, donc nous n'avons pas besoin d'ouvrir comme c'était le cas à la métropole", souffle un adjoint PS. Face à l'ouverture opérée à la métropole, les élus lyonnais de la Ville ont décidé de verrouiller leur position. Les socialistes, qui composent le groupe le plus imposant, ont tenu à mettre cette étiquette en avant plus que celle d'En Marche. Dans une sorte de sursaut d'orgueil, ils ont essayé de faire valoir leur point de vue de fermeture. Ainsi, le choix de Richard Brumm comme premier adjoint a créé des tensions dans la majorité. Georges Képénékian, homme de consensus, n'a pas toujours apprécié ces semaines de tractations en coulisses. Au point même de claquer la porte d'une réunion où les positions ne convergeaient pas vraiment.