Il avait planifié en juin ses vacances au soleil en Espagne. Comme beaucoup de voyageurs, ce supporter de l’OL a décidé de réserver son logement sur Airbnb. Mais de nombreux imprévus ont transformé ses vacances en véritable galère.
Lundi, Gary, twittos actif et supporter invétéré de l'OL, n'avait sans doute pas à cœur de parler de son club préféré sur Twitter. En pleine galère après une location sur Airbnb, il a fait part de son expérience sur le réseau social, déclenchant un buzz, mais recevant aussi de nombreux soutiens. Il avait réservé dès le mois de juin deux maisons en Andalousie, pour un voyage en août qui a vite mal tourné une fois sur place.
“Un logement très sale et une ambiance malsaine”
À leur arrivée, sa petite amie et lui réalisent que l'appartement est loin d'être propre : "La maison était très sale : la cuisine, le frigo, la douche… et je vous passe l'état des toilettes", écrit-il sur Twitter. Après un après-midi de nettoyage à leur charge, les voilà sous le coup de restrictions dictées par le locataire : "Ne pas utiliser trop d'eau, ne pas utiliser la clim, ne pas jeter de papier dans les toilettes". Et les mésaventures des clients AirBnb se poursuivent quand le propriétaire de leur logement commence à se rendre dans l'habitation sans prévenir : "Une fois, il est venu dans le jardin à deux heures du matin", raconte Gary. En effet, après avoir demandé au locataire de la maison s'il pouvait "venir arroser les plantes de temps en temps", il est ensuite entré plusieurs fois dans l’habitation quand eux-mêmes étaient absents : "On voyait que des choses avaient été déplacées parfois quand on rentrait le soir, ça s'est passé cinq ou six fois."
Airbnb “dépassé”
Face à ces abus répétés de l'hôte, la famille décide d'avertir AirBnb. Après une "médiation inefficace" effectuée par la plateforme, les vacanciers, alors en déplacement, reçoivent un SMS du propriétaire. Ce dernier leur annonce "qu'il a résilié le contrat, changé les serrures et que nos affaires sont encore chez lui", continue le locataire malchanceux. Ils ont donc décidé de demander conseil à la garde civile espagnole, qui les a ensuite accompagnés jusqu'au domicile pour qu'ils puissent récupérer leurs affaires en toute sécurité. Les officiers leur ont alors expliqué que les agissements du propriétaire étaient répréhensibles en Espagne, "pouvant être considérés comme une effraction".
Un verdict décevant
Il a donc porté plainte auprès de la garde civile espagnole, et le procès s'est tenu hier. Alors que le propriétaire risquait "une amende en cas de casier vierge", "l'affaire a été classée sans suite après huit heures d'attente interminables", peste Gary, qui dénonce "un jugement partial, et un accusé qui semble connaître beaucoup de monde...". Pour un verdict loin des attentes des locataires lésés.
Mais, grâce à sa publication sur Twitter, le client aura au moins réussi à rallier d'autres supporters de l'OL à sa cause. AirBnb, mis sous pression sur le réseau social, s'est finalement prononcé sur la question : 550 euros de remboursement vont lui être versés au titre des 10 jours restants que le couple ne passera pas dans le logement. De même, 370 euros lui seront alloués pour "pouvoir payer une autre location", explique Gary. Mais pour lui, la partie est loin d'être finie. S'il a déjà réussi à obtenir certaines garanties de la plateforme, il compte aussi se faire rembourser une partie de la location, puisqu'ils n'ont jamais eu accès qu'à une seule des deux maisons. Et ce "sans compter les vacances gâchées", qui ne seront quant à elles jamais indemnisées.