Alors que le mois d’août touche à sa fin, la période des vendanges commence. Dans le département, où se côtoient un grand nombre de vignobles renommés, certains vignerons ont déjà commencé la récolte il y a quelques jours. Une récolte qui s'annonce faible en quantité, mais pas en qualité.
Dans la Région, les vendanges approchent à grands pas. Dans certains domaines, des vignerons ont même déjà commencé la récolte : "j'ai aidé un ami vigneron à vendanger ses vignes le 17 août", raconte un membre du syndicat Côtes-du-rhône, précisant que "le démarrage à plein commencera le 4 septembre pour le reste des exploitations". Du côté du Beaujolais, l'union interprofessionnelle a fixé le début officiel du ban au 25 août pour les blancs, tandis que les vins rouges attendront le 28. Un lancement précoce, comme l'explique le syndicat Côtes-du-rhône : "il a fait très chaud et sec cet été, les vignes ont mûri plus vite, mais se sont malheureusement asséchées en même temps". Pour ajouter à la chaleur, le manque de pluie n'a pas arrangé les choses : "on aurait bien aimé qu'il pleuve plus, pour pallier le dessèchement des baies" poursuit l'organisation.
"Une récolte assez faible, mais de qualité"
Et les conséquences de cet été particulier sur la production ne se sont pas fait attendre : "notre indicateur c'est 2013, une année assez faible pour la production viticole dans la région, et là on n'est même pas sûrs de pouvoir atteindre ce chiffre avec la récolte qui arrive", explique un membre du syndicat Côtes-du-rhône. Les prévisions ne sont donc pas très réjouissantes : "il a très peu plu cet été, et ça se ressent dans les volumes", analyse l'Inter-Beaujolais, qui regroupe tous les partenaires producteurs de l'appellation. Mais si la sécheresse estivale est responsable d’une récolte qui sera assez faible, c'est "un mal pour un bien", tempère l'Inter-Beaujolais : "on va avoir moins de vin cette année, mais il sera de meilleure qualité, car les baies seront plus concentrées".
Des intempéries maîtrisées
Quant aux grêles, responsables par le passé de la destruction d'un grand nombre de vignes, elles ne semblent pas avoir touchée les exploitations cette année."Il y a quelques petits dégâts, mais pas très importants, ils restent très localisés. On ne peut pas se plaindre par rapport aux autres années", affirme le syndicat Côtes-du-rhône. L'impact des intempéries a en effet été limité par l'anticipation des producteurs : "après les grêles de l'an dernier, le vignoble s'était pris en main et on avait investi dans des diffuseurs anti-grêles sur l'ensemble du beaujolais, ça a permis de limiter les dégâts", indique un membre de l'Inter-Beaujolais.
Des exploitants qui restent donc plutôt satisfaits de la cuvée à venir, malgré une météo estivale peu clémente pour la production d'un secteur qui rapporte chaque année 7,9 milliards d'euros à l'économie hexagonale.