Le patron de l'Olympique lyonnais a vertement critiqué le comportement du club parisien sur le marché des transferts, pointant une stratégie de surenchère, notamment sur le cas Neymar, qui dérégule les échanges.
"Aucune jalousie" envers le club de la capitale, Jean-Michel Aulas l'assure. Pas de rancoeur non plus envers son président, Nasser Al-Khelaïfi, ni le Qatar, qui finance le PSG via le fond d'investissement QSI. Précisions faites, le président de l'Olympique lyonnais n'en a pas moins sévèrement épinglé la stratégie parisienne sur le marché des transferts. Dans une interview accordée au journal L'Equipe, il estime que "l'évolution actuelle des prix, comme des salaires, compromet l'équilibre du football français et peut-être même européen"
"Guerre nucléaire entre Abu Dhabi et le Qatar"
"Le système DNCG* ne protège pas l'équilibre économique des clubs", attaque Jean-Michel Aulas, qui se dit "inquiet" pour le futur. Il pointe une stratégie de surenchère du PSG, mais aussi du club anglais de Manchester City, propriété d'un fond d'investissement d'Abu Dhabi. A eux deux, ces clubs ont dépensé près de 2 milliards d'euros sur le marché des transferts depuis 2011 (941 millions pour Paris et 1,02 milliards pour City).
Une stratégie qui perturbe le marché des transferts et dessert les clubs ne disposant pas de la même manne financière, insiste Aulas. Le président lyonnais prend l'exemple de son club : "On essaie de boucler des opérations sur la fin de ce mercato, mais les prix sont 30, 40 ou 50% plus élevés que ce que l'on avait prévu à cause de cette surenchère".
"On est entré dans une guerre nucléaire entre Abou Dhabi et le Qatar et peut-être demain avec l'Arabie saoudite, glisse JMA. Et nous, on ne peut pas lutter."
*La DNCG, pour Direction nationale de contrôle de gestion, est le gendarme financier du football professionnel en France. Commission indépendante hébergée par la Ligue de football professionnelle, elle est chargée de surveiller les comptes des clubs.