Avant d'être retirée, la délibération de mise en place des nouveaux statuts du Syndicat mixte des Transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise (Sytral) était "limite humiliante" pour la région, selon un proche de Laurent Wauquiez.
Quatre élus de la région Auvergne Rhône-Alpes font leur entrée au sein du Sytral depuis la modification des statuts de l'établissement public. Afin de mettre en place les évolutions relatives à la nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe), le comité syndical du SYTRAL a dû modifier ses statuts pour assurer la succession des élus du département du Rhône vers ceux de la région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est désormais chose faite pour une répartition "classique" et "à la carte" des compétences.
La partie n'était pourtant pas gagnée à en croire l’exécutif régional, notamment car la première version de la modification des statuts était "limite humiliante" pour la Région. "La Métropole avait pratiquement seule voie au chapitre sur les bus qui n'étaient pas sur son territoire, mais sur le territoire dont la région avait la compétence. Pour caricaturer, si du jour au lendemain la Métropole avait souhaité multiplier par trois les bus dans le département du Rhône, nous n'aurions même pas eu le droit de dire quoi que ce soit. En parallèle, elle proposait des engagements financiers assez irréalistes" confie un proche de Laurent Wauquiez. Conçu tel quel, le projet semblait bon pour être rejeté. Finalement, Annie Guillemot (PS), la présidente du Sytral, a fait retirer la délibération au mois de juillet dernier. Les services de la Région et ceux du Sytral ont alors entamé des discussions pour se répartir les compétences "à la carte", et donc de manière assez "classique". Les représentants de la Métropole décideront des évolutions à propos du milieu urbain et en ce qui concerne le Rhône Express tandis que la région aura son mot à dire sur la partie périurbaine, soit le territoire qui incombait au département du Rhône.
Nouvelle composition du Comité syndical du SYTRAL :
- 23 élus de la Métropole,
- 4 élus de la Région Auvergne-Rhône-Alpes,
- 1 élu pour les communes de Brindas, Chaponost, Grezieu la Varenne, Messimy, Sainte Consorce et Thurins,
- 1 élu de la Communauté d’agglomération Villefranche/Beaujolais/Saône (CAVBS),
- 1 élu de la Communauté de Communes de L’Est Lyonnais (CCEL),
- 1 élu de la Communauté d’agglomération de l’Ouest Rhodanien (COR).
Aucun siège pour les associations d'usagers ? Ha zut, j'avais oublié que ces associations ne sont 'rien' aux yeux des politiciens. Vive la démocratie directe réelle.