C'est une affaire qui ne va pas aider à réconcilier les Français avec les journalistes, et plus particulièrement la presse locale. Comme le révèle Le Lanceur, et l'a repris l'Express, un responsable d'Ouest France a pris la liberté de transmettre à l'ancien garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, des textos et documents que lui avait fait parvenir un lanceur d'alerte, souhaitant révéler que l'ancien ministre avait acquis sa permanence électorale grâce à ses indemnités de frais de parlementaire. Légale à l'époque, la pratique a été interdite depuis. Résultat, contrairement à Libération, Ouest France n'a pas fait d'article sur le sujet, mais Jean-Jacques Urvoas attaque directement en justice le lanceur d'alerte pour "violation de la vie privée", sur la base des éléments transmis par Ouest France. Le lanceur d'alerte a répliqué en portant lui aussi l'affaire en justice, pour "atteinte au secret des sources".