Stéphane Bern
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Stéphane Bern missionné par Macron pour la préservation des monuments

L'animateur lyonnais aux penchants royalistes devra "recenser le patrimoine culturel" français et trouver les moyens de financer les restaurations nécessaires, selon la mission qui lui a été confiée par le président de la République.

"Recenser l'ensemble de notre patrimoine culturel qui, aujourd'hui, souffre parce qu'il n'est pas en état, et menace parfois de disparaître". L'animateur lyonnais Stéphane Bern a été missionné par le président de la République, Emmanuel Macron, et la ministre de la culture, Françoise Nyssen, pour oeuvrer à la préservation des bâtiments et monuments historiques.

Sa feuille de route comporte un travail de recensement des bâtiments menacés et des travaux nécessaires à leur restauration. Stéphane Bern devra aussi "réfléchir à des moyens innovants de financer ces travaux de restauration pour les mois et les années qui viennent", selon les termes du chef de l'Etat.

Stéphane Bern, a animé diverses émissions traitant de l'histoire de France et de son patrimoine, sur France 2. Il avait notamment présenté "Sauvons nos trésors", en 2015. Proche de Brigitte Macron, l'animateur lyonnais était des invités du couple (pas encore) présidentiel au soir du premier tour de l'élection présidentielle au restaurant La Rotonde.

Premier impair

Cette nomination, pour une durée de six mois, a été annoncée durant ce week-end de journées du patrimoine. L'occasion pour le nouveau "Monsieur Patrimoine" de l'Elysée d'étrenner son nouveau rôle... et de commettre un premier impair. Stéphane Bern s'est vu critiqué sur le réseau social Twitter après une interprétation simplifiée de l'ordonnance de Villiers-Cotterêts, prise en 1539 par François 1er.

"Si nous parlons tous Français, c'est grâce à l'ordonnance de Villiers-Cotterets", a déclaré l'animateur à l'attention d'élèves de CM2 qui l'accompagnaient, lui et Emmanuel Macron, lors de la visite le château de Monte-Cristo, à Port-Marly, dans les Yvelines. "Tous le monde parlait des patois un peu différents (...) et à ce moment-là, dans son château, le roi a décidé que tous ceux qui étaient dans son royaume devaient parler français", a ajouté le chef de l'Etat.

Une explication approximative que n'ont pas manqué de relever certains spécialistes. Notamment Mathilde Larrère, historienne passée par le parti de gauche qui avait déjà épinglé le "nos ancêtres les Gaulois" de Nicolas Sarkozy. "Ca commence fort (...) mésinterprétation de l'édit, a twitté l'historienne. L'édit n'impose en aucun cas le français comme langue aux populations du royaume ! Il dit juste que les actes légaux et notarié seront en français et plus en latin".

Mathilde Larrère précise que l'édit de 1539 "n'a rien à voir avec une lutte contre le patois (...) ce qui fait déjà deux erreurs dans l'échange Bern Macron devant des gamins à qui on raconte un roman donc". Pour l'historienne, "l'édit, c'est surtout une étape dans l'imposition du pouvoir royal". "Et ça il aime Stéphane, le pouvoir royal", attaque-t-elle. Et de conclure : "ce que vous tentez d'attribuer à François 1er... c'est la révolution qui l'impose".

 

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