Décernés avant les prix Nobel, les IGNobel américains sont attribués avant tout pour "rire". Dans le palmarès 2017, des chercheurs lyonnais ont été récompensés pour leur étude : "être ou ne pas être dégoûtés par le fromage qui pue".
Appeler l'étude "être ou ne pas être dégoûtés par le fromage qui pue" est certes réducteur de la part des alliés outre-Atlantique, qui ont attribué cette semaine un IGNobel - du mot ignoble - aux chercheurs du Centre de recherche en neuroscience de Lyon (CNRS/INSERM/Université Claude Bernard Lyon 1/Université Jean Monnet) et du laboratoire Neuroscience Paris Seine (CNRS/INSERM/UPMC). Jean-Pierre Royet, dirigeant des travaux de l'étude au Centre de recherche en neuroscience de l'université de Lyon n'a d'ailleurs pas manqué de faire part de sa surprise auprès de l'AFP. "On n'est pas vexés, on a joué le jeu. Cela fait de la pub à notre étude et c'est pas mal de démystifier la science" expliquait-il ce vendredi. Les IG Nobel, sont organisés chaque année au sein de la prestigieuse université d'Harvard et permettent, notamment grâce au ton humoristique, de donner de la visibilité aux études scientifiques sélectionnées comme étant les plus drôles. Ainsi, l'étude publiée en octobre 2016 dans la revue Frontiers in Human Neuroscience s'est vue récompensée. Elle établit notamment que le fromage est l'ingrédient le plus clivant, car c'est celui pour lequel l'aversion est la plus fréquente. La véritable découverte concerne le circuit du dégoût dans le cerveau, provoqué notamment par l'odeur des fromages. Ce dernier serait en effet le même que celui de la récompense.