Le parti Les Républicains a déjà commencé à tracter à Lyon pour critiquer l’attitude de la Ville et de la Métropole dans le dossier du musée des Tissus. Le début de ce qui pourrait être un argument de campagne important de la droite lyonnaise dans les mois à venir en vue des prochaines élections municipales de 2020.
Dans un tract diffusé en début de semaine dans les boîtes aux lettres, du 2e arrondissement, le parti Les Républicains, a dénoncé l'attitude de la municipalité et de la métropole sur le dossier du musée des Tissus. "Le musée des Tissus est sauvé. Les Lyonnais disent merci à la région et à Laurent Wauquiez. Région : 10 millions, État : 5 millions, Unitex : 1 million, Métropole : 0€, Ville : 0€. Gérard Collomb, Georges Képénékian, David Kimelfeld n'attachent aucune importance au patrimoine des Lyonnais", peut-on lire sur le tract diffusé dans l’arrondissement du musée.
"Sûrement la première erreur d'un mandat qui ne fait que commencer"
La première salve de ce qui s'annonce un argument récurant pour la droite lyonnaise avant les prochaines élections municipales de 2020. Déjà lors de l'annonce du "sauvetage" par Laurent Wauquiez un élu présent avait déclaré qu’"il est certain que sur ce sujet ça va taper fort, parce que la ville a oublié les Lyonnais". Un sujet qui a déjà été abordé lors du dernier conseil municipal par l'opposition LR et UDI. Stéphane Guilland, chef de file LR au conseil municipal, a demandé à la ville de "sortir de son isolement". "Ne pas faire ville de Lyon un acteur du projet serait une erreur majeure. Sûrement la première d'un mandat qui ne fait que commencer", avait-il lancé à Georges Képénékian. De son côté ce dernier s’est agacé d'être critiqué, mais a essayé de rester calme. "Rassurez-vous, j'ai doublé ma dose de Tranxen, donc je suis cool pour vous répondre", a-t-il débuté. Si la région et la droite lyonnaise se félicitent du "sauvetage", Georges Képénékian a critiqué cette communication : "À ce jour, quoi que vous en disiez, il n'y a toujours pas de projet culturel et scientifique". "Ne mélangeons pas les effets de manche des uns et des autres. Le projet (de la région, NdlR) n'est pas financé", a-t-il ajouté en faisant référence aux 14 millions d'euros manquants sur les 30 nécessaires à la rénovation des lieux. "Finalement le Tranxen m'a fait du bien", a conclu le maire de Lyon. La bataille ne fait que commencer.