Le groupe des élus socialistes et républicains Ensemble pour Vénissieux dénonce un silence "assourdissant" de la part de la maire, Michèle Picard, lorsque la commune est secouée par "de graves actes de délinquance". Le conseiller municipal Lotfi Ben Khelifa déplore une "absence scandaleuse" de la parole municipale vis-à-vis de la population vénissiane.
À Vénissieux, l'opposition socialiste à la majorité communiste du conseil municipal est agacée de ne pas entendre la maire, Michèle Picard, s'exprimer plus largement sur les événements qui se déroulent dans sa commune. "Depuis la semaine dernière, notre commune est à nouveau secouée par de graves actes de délinquance : agression d'un chauffeur de bus, guet-apens sur des pompiers, caillassage de voitures de police... Mais la maire de Vénissieux ne s'est toujours pas déplacée. Elle n'est toujours pas allée au-devant des victimes, elle n'a toujours pas fait la moindre action pour réclamer au représentant de l'Etat plus de moyens à Vénissieux" écrivent Lotfi Ben Khelifa, Anne-Cécile Groléas et Pascal Dureau dans un communiqué. Montée récemment au créneau en envoyant un courrier à Edouard Philippe concernant la suppression des emplois aidés, Michèle Picard avait déjà refusé de s'exprimer pour ne pas entrer "dans une polémique" avec l'opposition de droite, lorsque le conseiller Christophe Girard l'accusait de "prendre de haut et de rabrouer les plaintes des habitants” sur la délinquance.
Zone de non-droit
Cette fois, c'est l'opposition socialiste qui s'insurge de ne pas avoir entendu la maire en janvier dernier pendant une "panne générale du réseau de chaleur encore géré par la mairie", après les "émeutes aux Minguettes à la suite d'un clip de rap" en février ou pendant l'été et sa "vague d'incendie de voitures à Vénissieux". "Quand une personne se lève le matin et constate que sa voiture est brûlée et qu'elle ne peut pas aller au boulot, c'est toute une famille qui est impactée, il faut imaginer le drame ! N'aller voir personne et ne pas condamner fermement ces actes, c'est tourner le dos à la population vénissiane," estime Lotfi Ben Khelifa, qui rappelle également que lorsque le rappeur Elams est venu tourner son clip aux Minguettes, ce qui a engendré des affrontements avec la police, "les événements avaient été annoncés sur les réseaux sociaux et que la maire n'a pas semblé juger utile de solliciter le préfet". "On ne peut pas accepter que Vénissieux soit une zone de non-droit" ajoute-t-il.
"S'il faut interpeller Collomb, on le fera !"
Le groupe des élus socialistes et républicains termine leur communiqué par un appel solennel au nouveau préfet, Stéphane Bouillon, celui "de débloquer les moyens nécessaires pour rétablir l'ordre à Vénissieux". "Nous avons demandé cela à tous les préfets. Le seul qui nous avait répondu, c'était Henri Michel Comet, qui vient de quitter ses fonctions. Aujourd'hui à Vénissieux, nous avons un seul commissariat pour toute la circonscription, alors la police n'a pas les moyens et va aux urgences", explique Lofti Ben Khelifa. Et comme il n'a pas entendu la maire se prononcer sur cette question, il se mettrait volontiers à sa place pour réclamer à ce que Vénissieux puisse faire partie des sites pilotes pour tester le dispositif de police du quotidien mis en place par le ministre de l'Intérieur. "S'il faut interpeller Collomb, on le fera. Le maire de Rillieux a aussi demandé. Nous voulons la mise en place de ce site pilote," annonce le conseiller municipal socialiste.
Les maires ont peu de moyen de contraintes, la demande en banlieue importante, si demain les forces de l'ordre interviennent en nombre de façon musclées face à ces individus , ce ne sont pas quelques coups de sifflet qui vont ramener la paix civile, les mêmes crieront à la répression.
Les villes communistes ont prouvées leurs incapacités à gerer la securité pour leurs citoyens vivement 2020