Lyon : des super-héros en masse à la galerie Space Junk

La fièvre du super-héros c’est bien, mais ça donne des maux de crâne. Jusqu’à fin mars, la galerie Space Junk de Lyon tente de mettre à mal une formule bien trop éculée.

Space Junk Lyon

@Arthur Brenac
“Men of leisure, Slaves of freedom”, toile d'Anthony Lister au Space Junk de Lyon

Assez du super-héros ? Capes et latex moulant ont envahi en masse les quatre coins d’Hollywood, et ce jusqu’à donner à certains des indigestions. La galerie Space Junk n’en a cure, elle inaugure une exposition consacrée aux titans costumés très originalement nommée… Super-Héros. Pas de panique ! Point de délires façon blockbuster, cette fois-ci l’invitation est, au contraire, à la réflexion. Car, s’ils aiment user de leurs poings, Avengers et compagnie peuvent s’avérer autre chose que des brutes…

Six artistes pour disséquer nos amis à cape

Space Junk Lyon

@Arthur Brenac
“Shopping” d'Andreas Englund au Space Junk de Lyon

Au total, c’est un petit hexagone d’artistes qui se sont partagés les quatre murs du Space Junk, en vue de passer le super-héros au crible de leur pinceau. Pour ce faire, chacun a sa manière. Un des plus originaux, sans conteste, le Suédois Andreas Englund fait vivre avec sa patte le quotidien – sans filtre – d’un quadra à cape. Le voilà qu’il urine en volant sur une toile, avant de ranger ses courses dans le coffre d’une pseudo-Batmobile sur une autre, des péripéties fort lointaines du super-héros lambda. Quelques tableaux plus loin, ce sont les déjantées “Legographies” du photographe français Samsofy qui s’imposent. Comme l’implique si bien le néologisme, son travail consiste à photographier ces figurines éponymes – super-héros et autres têtes d’affiche de la pop-culture – dans des saynètes on ne peut plus dérisoires. Parmi les autres Français qui se prêtent à l’exercice : le Villeurbannais Karl Baudelere, fada de portraits et du stylo bille, Alexandre Nicolas et ses fœtus en résine masqués ou encore Malojo qui concilie comics et mysticisme. Puis, il y a le petit prince du street-art, l’Australien Anthony Lister, grand amateur de la toile XXL, qui compare Superman à une marionnette capitaliste. Une belle ligue donc pour, peut-être, faire justice au malmené super-héros. Après tout, n’y a-t-il pas une paire d’yeux derrière chaque masque ?

Space Junk Lyon

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“Logan's home” de Samsofy au Space Junk Lyon
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