Rue Bellecordière (dessin d’architecte) © Asylum
Rue Bellecordière (dessin d’architecte) © Asylum

Grand Hôtel-Dieu, un centre commercial de trop ?

Après le Carré de Soie, à cheval entre Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, et la Confluence, à la pointe de la Presqu’île, le Grand Hôtel-Dieu est le troisième projet de centre commercial lancé par Gérard Collomb, durant son deuxième mandat. “Le commerce est un instrument de politique urbaine, d’aménagement du territoire et d’attractivité économique”, argue Gaëlle Bonnefoy-Cudraz, responsable de l’urbanisme commercial à la CCI de Lyon. “On est dans une civilisation de l’offre, continue Jean-Michel Daclin, le président d’OnlyLyon Tourisme & Congrès. Entre 2010 et 2015, la population intra-muros a augmenté de 29 000 habitants, soit 5 800 personnes en plus par an. Il y a donc de la demande. Et je reste persuadé que lorsqu’on est dans une logique de marketing de l’offre et quand on crée de l’offre, les choses fonctionnent.”

Ceci étant, en coulisses, des bruits de couloir commencent à évoquer une overdose commerciale. Les décisions qui sont prises aujourd’hui influenceront mécaniquement notre façon de vivre la ville, de consommer et de nous déplacer. Lyon sera-t-elle souffreteuse de son commerce ou, au contraire, confortée par sa stratégie commerciale ? La “nouvelle expérience shopping” du Grand Hôtel-Dieu se jaugera dans les prochaines années.

Lire aussi notre dossier : Grand Hôtel-Dieu, jackpot commercial ou fortune de mer ?

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