Le grand parc Miribel-Jonage va-t-il devenir payant ? 

Pour supporter les coûts d'exploitations du grand parc Miribel-Jonage, les élus du territoire envisagent de le rendre payant. Afin de réduire le nombre de véhicules, la traversée pourrait aussi être limitée et l'idée d’un funiculaire entre le l'Ain, Rillieux-la-Pape et le cœur du parc a été avancée.

La traversée du parc Miribel-Jonage et ses parkings vont-ils devenir payants ? C'est la question que se pose depuis plusieurs années le Symalim (Syndicat mixte pour l'aménagement et la gestion de l'île Miribel Jonage). Avec un coût d'exploitation de 5 millions d'euros par an et des recettes en baisse à cause de la fin de l'exploitation de gravier et des baisses de subventions de la métropole, les élus des diverses municipalités sur lesquels le parc est situé planchent sur les solutions envisageables pour équilibrer les comptes. “Tout est ouvert et tout est envisageable. On se demande si tarifer pourrait être une solution ?”, s'interroge Christophe Quiniou, maire de Meyzieu. Rien n’est tranché pour le moment, mais les conclusions d’une étude récemment rendue “proposent de rendre les parkings payants dans une zone plus ou moins grande afin de favoriser les modes de transport alternatifs”, poursuit celui qui est aussi vice-président du Symalim. “La métropole a demandé à avoir un mode de gestion payant comme ce qui peut se faire au lac des Sapins”, ajoute l'élu LR du Grand Lyon. Aucun prix n'a été avancé pour le moment, mais au lac des Sapins, situé dans le Beaujolais, les prix en haute saison sont de 7€ la journée par voiture et 4€ pour une moto.

Vers la fin de la traversée du parc ?

Les élus locaux réfléchissent aussi à contraindre la traversée du parc. Certains usagers le préfèrent à la rocade Est pour couper et rejoindre plus rapidement le cœur de la métropole. Un choix parfois dicté par les GPS. “C'est un parc, pas une voirie. Le lieu n'est pas fait pour ça”, déclare Christophe Quiniou. La solution de couper la zone en deux parties semble privilégiée. Reste à connaître les modalités d’application. “Est-ce que l'on coupe le parc en deux de façon définitive ? Est-ce que l'on dissuade en fonction de l'heure ? Est-ce que l'on rend le tout payant ? Tout est là aussi encore ouvert”, explique le maire de Meyzieu. “C'est un des plus grands parcs urbains d'Europe. L'enjeu, c'est d'en éloigner les voitures, mais il faut cumuler cet objectif avec de nouveaux moyens d'accès qui n’existent pas pour le moment”, ajoute ce dernier. Cela permettrait aussi de sécuriser les lieux. “Aujourd'hui tout le monde peut aller au parc. Il n’y a pas de jauge maximale. Certains week-ends, le parc est plein à craquer et ça peut générer de l'insécurité. Il faudra réfléchir à cela”, poursuit-il

Vers un transport câblé ?

En coupant le parc en deux, les habitants de la zone côtière de l'Ain seraient obligés de totalement contourner le parc pour rejoindre Lyon. “C'est pour cela que j'ai proposé durant le dernier comité syndical du Sytral de connecter la zone côtière de l'Ain au réseau fort du Sytral via un transport en commun câblé”, indique Christophe Quiniou. Une demande qui sera examinée dans l'étude Grand-Est qui sera lancée dans les semaines à venir par le Sytral. “On pourrait imaginer deux départs. Un depuis Rillieux-la-Pape et un autre depuis l'Ain avec des parkings relais. Les deux câbles se rejoindraient au cœur du parc puis continueraient vers le métro de La Soie par exemple”, précise l'élu du Grand Lyon avant d'ajouter : “Maintenant, il faut étudier le coût, voir s'il y a un intérêt et un financement”. L’objectif serait de transporter au moins 10 000 Lyonnais par jour grâce à ce nouvel équipement qui s’apparenterait à un funiculaire ou à des télécabines.

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